France, 1944. Dans les Ardennes, un groupe de soldats essaye de faire face aux nazis qui ont trouvé dans les forces occultes un allié de poids. C’est ainsi que des missions s’enchaînent avec des objectifs peu variés : entrer dans un bunker, examiner des installations militaires ou encore enquêter sur un mystérieux portail entre notre monde et celui des créatures inspirées de l’univers de Lovecraft.

Achtung ! Cthulhu Tactics est tiré d’un jeu de rôle éponyme et qui dit JDR dit forcément un nombre de paramètres importants à prendre en compte dans le système de jeu. C’est ce que les développeurs ont essayé de retranscrire mais cela ne fonctionne pas toujours très bien et on s’y perd volontiers. Le style de jeu est celui d’un tactical RPG au tour par tour, à la manière d’un X-Com. Chaque personnage dispose de 12 points d’actions de base à répartir entre mouvement et attaque ; l’unité dispose en plus de quelques points d’action supplémentaires, utiles pour des techniques spéciales ou bien pour un tir d’arme secondaire.

Chaque mission est ponctuée de combats entre lesquels est intercalée une phase d’exploration. Le souci est que ces phases rendent les missions assez longues et cassent le rythme car, au bout de quelques niveaux passés à tout fouiller, on se rend compte qu’il n’y a soit rien à trouver, soit simplement un petit objectif annexe ne servant qu’à récolter quelques points d’expérience.

Concernant les menus et autres temps de préparation pré-mission : quelques airs de jazz bienvenus vous collent dans l’ambiance. Pour le reste, les bruitages et voix des personnages (en anglais) sont d’une qualité nettement en dessous : il y a trop peu de phrases enregistrées pour chaque personnage si bien qu’on entend tout le long des missions, de la part des ennemis comme de son équipe, les mêmes dialogues.

Du point de vue des graphismes, les missions se jouent dans un brouillard ambiant, que ce soit en forêt ou dans les bunkers, souvent un peu gênant mais astucieusement justifié : tant que vous n’avez pas repéré vos ennemis en braquant sur eux le cône symbolisant le regard des personnages de votre équipe, ils se déplacent dans un petit nuage de brouillard, vous empêchant de voir de quel type ils sont. Idem pour les décors alentours.

Le principal problème vient en réalité des phases entre chaque combat : elles rajoutent artificiellement du temps de jeu. Du coup, on a toujours l’impression que les missions sont longues alors que les phases de combat ne le sont pas toujours vraiment.

Côté contenu, avant chaque mission vous avez le choix de pouvoir faire un niveau annexe qui rapporte expérience et objets ou équipement supplémentaire pour vos personnages. Comptez une dizaine d’heures pour venir à bout du jeu, plus si vous souhaitez prendre le temps de faire toutes les missions annexes.

Test réalisé par Akuma Sennin sur une version offerte par l’éditeur
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