Sorti initialement en 1988, Dragon Quest III (chronologiquement premier de la série) a laissé un fort héritage chez tous les amateurs de JRPG. Porté/adapté sur différents supports, il revient en 2024 dans une mouture nouvelle génération. En gardant son histoire d’origine.

Et la légende fut…

Difficile d’avoir 16 ans dans Dragon Quest III HD-2D Remake sur PS5. Surtout pour le seul enfant du légendaire Ortega. En effet, ce héros a quitté sa famille quelques années plutôt afin de vaincre l’archidémon Baramos. En vain puisqu’Ortega périt, laissant ainsi les terres d’Aliahan sous la constante menace du mal. Mais le jour de vos 16 ans, votre mère vous réveille et vous accompagne jusqu’au château. Non pas pour un goûter d’anniversaire mais plutôt pour écouter la requête du roi.

Du haut de votre jeune âge, vous voilà donc avec une lourde tâche sur vos épaules. Pas le temps de se poser des questions, direction la taverne pour monter sa première équipe et en avant pour terrasser Baramos. Mais le plus étrange reste le questionnaire auquel nous avons répondu juste après avoir choisi et nommé notre avatar. L’aventure ne fait que commencer et les réponses viendront naturellement par la suite.

Ne croyez pas que tout se fera dans la simplicité. Bonne chance héritier d’Ortega.

JRPG d’origine

Pas de dépoussiérage côté gameplay, Dragon Quest III HD-2D Remake sur PS5 reprend à la lettre ce qui a fait le succès du titre original. À savoir un savant mélange de RPG couplé à des combats au tour par tour. Faire l’aventure seul étant à proscrire, il faut impérativement choisir des alliés à l’auberge ou bien en créer de toutes pièces.

Comme toujours, les sorts de vos personnages dépendront de leur vocation (un monstrologue copiera les attaques ennemis par exemple). Bien sûr les vocations pourront évoluer au fil du gain d’XP afin de débloquer des sorts bien plus puissants. L’équipement n’est également pas à prendre à la légère puisqu’en plus de renforcer la défense ou l’attaque, il peut modifier la personnalité du porteur.

Et vu que cette dernière peut grandement augmenter une statistique d’un perso, ne vous en privez surtout pas. Veillez tout de même à rester cohérent dans le choix des évolutions. Car passé un cap, les ennemis ne vous feront aucun cadeau.

Anticiper son tour

En plus de bien customiser son équipe, il faudra également bien anticiper vos tours lors des combats ! Car une fois les ordres donnés, vous ne serez que spectateurs des choix validés précédemment.

Des objets sont à utiliser à condition de les avoir mis en poche des personnages avant de combattre. Et puis viendra le moment fatidique où un de vos coéquipier périra sous vos yeux. À partir de là il faudra retourner vers l’église la plus proche afin de le ressusciter. Puis revenir à l’endroit où vous avez fuit. Une mécanique tellement datée qui risque (très) vite de mettre votre patience à rude épreuve. D’autant plus qu’il faudra atteindre une XP précise afin d’octroyer le pouvoir de résurrection à un allié. Pour le coup, le terme Remake perd un peu de son sens car ce gameplay est resté intact alors qu’il peut engendrer une vraie lassitude d’entrée de jeu.

Dragon Quest Z

L’utilisation HD-2D offre une étonnante résurrection des personnages créés par le regretté Akira Toriyama. Même en pixel art HD, son style est reconnaissable en un coup d’œil. Et l’on retrouve forcément des similitudes avec sa pièce maîtresse, aussi bien chez les personnages que les ennemis. Ces derniers sont même assez diversifiés. Peu importe les différents moments de la journée, les décors sont également sublimes. Et ce sur tous les terrains de jeu offert par la map.

En revanche, le “flou artistique” ne peut pas être enlevé. Bien que le compositeur original Kōichi Sugiyama ne soit plus parmi nous, la réorchestration symphonique de son œuvre est un pur délice pour les oreilles. Au plus l’aventure avance, au plus on découvre de nouvelles compositions sans fausse note. Petit clin d’œil au titre original: des bruitages d’époque intègrent parfaitement cette épopée. Tout comme les voix anglaises qui prennent un malin plaisir à changer d’accent suivant les territoires traversés (petit cliché car le monde est une transcription du notre). Des voix japonaises sont également disponibles. Un quasi sans faute qui fait plaisir.

Afin de moderniser l’aventure, Dragon Quest III HD-2D Remake sur PS5 propose 3 niveaux de difficulté:

1. Quête du dragonnet: pas de mort durant les combats car vos PV resteront à 1 quoiqu’il arrive. Donc pas d’aller-retour pour ressusciter des alliés ! Les ennemis seront peu résistants et vos coups plus puissants.
2. Quête du dragon: expérience de jeu “équilibrée”. Je mets des guillemets car l’impression de subir des pics de difficulté n’est peut-être pas qu’une impression !
3. Quête draconienne: les ennemis sont vaillants. Les gains d’XP et de monnaie sont moindres.

Bien sûr, la difficulté est changeable à la volée mais avant un combat. En plus des 9 slots de sauvegardes manuelles (à l’église ou via un religieux), une sauvegarde auto est présente. De plus, le jeu offre la possibilité de repartir de suite au combat uniquement face aux boss ainsi que différents marqueurs de quête à utiliser si besoin. De quoi se faire une aventure à l’ancienne la dure ou plus cool.

Bien écouter pour avancer

L’histoire de Dragon Quest III HD-2D Remake sur PS5 n’est pas forcément ce que l’on retiendra. En revanche, écouter tous les PNJ à la recherche d’indice débouchant sur différents secrets/quêtes est primordial. Comme les dialogues sont nombreux, nous avons la possibilité d’enregistrer/effacer jusqu’à 30 souvenirs (conversations) afin de ne pas perdre le fil.

La traduction française est d’excellente qualité. Elle se permet même d’utiliser le vieux français au bon moment. Vous ne serez donc pas bloqué pour manque de compréhension. En revanche, des pics de difficulté risquent d’en énerver plus d’un. Et ce même en difficulté Quête du Dragon pourtant vendue comme équilibrée. Sans oublier ces sempiternels va-et-vient afin de ressusciter un perso. C’est vraiment sans regret que j’ai changé de difficulté en cours de route.

Libre à chacun de faire pareil durant la quarantaine d’heures de l’aventure. Ou de jouer les puristes au risque d’y laisser des plumes de DualSense !

Mini Pokémonstrologue

Petit jeu sans prétention dans le jeu, vous aurez la possibilité de participer à des combats de monstres. Bien sûr, ils se déroulent dans une arène sous la supervision de Papi Monstre. Ce dernier saura vous récompenser si vous lui apportez de nombreuses créatures.

Ces bestioles se cacheront un peu partout donc ouvrez bien les yeux. Pas besoin d’utiliser la téléportation pour les envoyer chez Papi, ils y vont d’office une fois dénichés. Bien plus pratique que la résurrection.

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Test : Dragon Quest III HD-2D Remake sur PS5 réalisé par Pascal84 sur une version offerte par l’éditeur

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