Ah, doux Ken et Chun-Li

Sorti en 1987, le premier Street Fighter a fait connaître au monde entier un gameplay complètement lunaire qu’il est préférable d’oublier. Il faudra attendre 1991 pour que le monde entier mette la main sur Street Fighter 2 qui posera les bases de cette mythique franchise. Son gameplay aiguisé attirera tous les styles de joueurs (en vidant leur poche en arcade) et le jeu connaîtra des déclinaisons sans fin (en vidant les poches des joueurs consoles). Turbo, Super, Hyper et autres titres à rallonge seront monnaies courantes et ce, sur tous les supports où le jeu sera adapté. Puis 32 ans plus tard, Street Fighter 6 vient taper du poing sur la PS5. Si les règles de base n’ont pas changé, il apporte une sacrée nouveauté puisque la création de son combattant sera possible !

Mais avant de vous attaquer au contenu du jeu, le présentateur Eternity vous fera découvrir le Battle Hub (lieu communautaire du online) et vous lancera surtout dans le tutoriel des commandes. Car oui, le but de Street Fighter 6 est bel et bien de prouver votre valeur de combattant aussi bien face à l’IA qu’au reste du monde ou en local.

Peu importe votre niveau, Street Fighter 6 propose des commandes aussi bien pour les débutants que pour les pros. Il en va de même pour les combattants puisque parmi les 18 initiaux, chacun trouvera son compte entre très vieilles connaissances (Ryu, Ken, Blanka, Chun-Li, Cammy, Zangief, Guile, Juri, Dhalsim, Honda, Dee Jay et Luke) et les petits nouveaux (Jamie, Kimberly, Marisa, Manon, Lily et JP). Préparez-vous à prendre l’avion afin de combattre tout ce beau monde !

Ouvert à tous

Accessible ou à l’ancienne, Street Fighter 6 sur PS5 propose 3 types de commande.

• Moderne (tous les modes de jeu): idéal pour les débutants puisqu’il n’y a que 3 touches d’attaque (légère, moyenne et forte). Les coups spéciaux sortent facilement en appuyant sur la touche attribuée + une direction. Malgré cette simplicité, la marge de progression est bien présente.
• Dynamique (non disponible online, uniquement en Fighting Ground): mélange de commande automatique et manuelle puisque des coups spéciaux sortiront automatiquement en fonctions de votre placement sur le ring. Toujours 3 touches d’attaque mais aussi une touche pour chaque Art (Critical et Overdrive).
• Classique (tous les modes de jeu): configuration à l’ancienne puisque l’on retrouve les 6 touches de frappe légère, moyenne et forte pour le poing et le pied. Rentrer les commandes spéciales (du mythique quart de cercle aux enchainements plus complexes) avec timing raviront les amateurs de challenge.

Une fois votre type choisi, la DualSense sera entièrement personnalisable.

Ensuite direction l’arène où l’on retrouvera la célèbre jauge à 3 niveaux afin de déclencher les Arts (super coup en entrant une combinaison propre à chaque personnage) tout en découvrant la nouvelle jauge.

Bonne conduite du Drive

Cette jauge verte de Drive est entièrement remplie dès le début du combat et elle se régénère automatiquement au fil de son utilisation.

Elle permet de déclencher 5 Drives différents:

1. Drive impact (consomme 1 barre): permet d’absorber une attaque adverse afin d’enchainer sur un éventuel combo. De plus si l’adverse est dans un coin, cela l’enverra quand-même valser contre le mur.
2. Drive Parry (vide la barre en continue): repousse une attaque si réussi. Un Perfect Parry est possible avec un excellent timing.
3. Overdrive (consomme 2 barres): ce sont les anciens coups spéciaux EX.
4. Drive Rush (consomme 1 ou 3 barres): faites un Dash durant un Drive Parry ou durant une attaque afin de l’annuler.
5. Drive Reversal (consomme 2 barres): lance une contre-attaque afin de briser le combo que vous subissez.

Maintenant c’est à vous de progresser dans les différents modes de jeu afin de découvrir et de maitriser toutes les subtilités offerte par Street Fighter 6. Toujours facile à dire mais long à réaliser.

Attention tout de même

Test : Street Fighter 6 sur PS5

Même si vous définissez votre type de commande dans les options générales, il faudra probablement la redéfinir en plein mode de jeu. Surtout en Battle Hub car chaque personnage a son propre type de commande à définir. Côté World Tour, le début se fera obligatoirement en type Moderne même si vous avez opté pour un type Classique. Un peu lourd mais rien de dramatique.

Rendu Cross Next Gen

Street Fighter 6 sur PS5 comprend 2 rendus. Un côté cross gen durant le mode World Tour et une version next gen dans tous les autres modes de jeu. En effet, le monde ouvert de Metro City flirte in game entre les 2 générations de consoles. À l’inverse, les cinématiques et le reste du jeu sentent bon la next gen avec d’excellentes textures de peau et des effets spéciaux bien réalisés.

Idem pour la direction artistique qui se voit complètement débridée grâce au scénario du World Tour. Celle-ci redeviendra plus sérieuse dans la refonte des anciens personnages. Les petits nouveaux sont eux aussi très travaillés, valent vraiment le détour et débordent d’ondes positives. Blanka pourra tout de même surprendre mais au final il colle parfaitement à l’esprit de cet opus. Peu importe le rendu (performance ou graphique), la fluidité est exemplaire. Bercé par du rap qui ne plaira pas à tous, le titre officiel apporte tout de même une âme qui manquait tant à l’opus précédent. Entre des paroles qui poussent à ne jamais abandonner quelque soit votre état et des personnages avec des voix japonaises/anglaises de qualité, l’ambiance est diablement bien installée. Et elle reste en tête malgré une suite de défaites consécutives !

Street Fighter seul ou accompagné

Largement plus complet day one que son prédécesseur, Street Fighter 6 sur PS5 propose de nombreuses activités solo. Commençons par la plus grosse nouveauté.

Le World Tour

 Votre avatar va partir à la rencontre des 18 personnages du jeu dans un action RPG au déroulement proche d’un Yakuza/Judgment. À ce titre, votre téléphone portable sera le point central de votre aventure. Rempli de quêtes principales et secondaires, ce mode vous permettra de (re)découvrir la ville de Metro City issue de l’emblématique Final Fight. Belle surprise dotée d’un scénario qui ne se prend pas au sérieux (Ken qui bosse sur un chantier…), on croise d’innombrables seconds rôles tout droit sortis d’anciens titres arcade de Capcom. Il y a même des bornes un peu partout. Le but est simple: devenir un puissant combattant en mixant tous les coups spéciaux des personnages.

Plusieurs arbres de compétences seront à faire évoluer/changer en cours d’apprentissage. Des objets pourront être utilisés en plein combat histoire d’éviter d’utiliser un continu. Il faudra également voyager (bravo aux responsables de la localisation pour la référence à Desireless, entre autres !) aux 4 coins du globe pour devenir le meilleur, s’améliorer à travers des mini jeux pas si anodins que cela pour progresser, mais surtout pour atteindre le niveau max d’amitié de chaque combattant afin de débloquer leur tenue secondaire. C’est parti pour des dizaines d’heures de jeu. Les plus impatients passeront à la caisse pour les débloquer de suite.

Le Fighting Ground

Voici son joli contenu en une image:

Le mode arcade (en 5 ou 12 combats, avec classement en ligne) permet de suivre les histoires de chacun et de débloquer des artworks de toute la saga Street Fighter. En Pratique, on trouve tout ce qu’il faut pour bien débuter, progresser ou devenir un vrai champion. Pour ce dernier, les défis pros portent bien leur nom. Un mode Versus classique ou spécial (avec diverses règles plus ou moins loufoques) contre l’IA, un adverse local ou en ligne. Notez que la partie en ligne peut être classée ou non.

Tout ce que vous débloquerez sera visible dans l’Emporium. Des artworks aux cinématiques en passant par le juke-box, c’est une véritable ode à la saga Street Fighter que vous aurez entre les mains. Mais après des dizaines et de dizaines d’heures de jeu.

Le Battle Hub

Arène centrale online où tous les joueurs d’une région se rejoignent. En plus des bornes permettant de lancer/rejoindre des combats, toutes sortes d’activités seront proposées.

Les combats classiques ou extrêmes seront en libre accès, tout comme des bornes old school avec 3 classiques de Capcom par jour (Street Fighter 2, Final Fight,…). Un chat est également disponible ainsi que la possibilité de créer/rejoindre un club. Mais le plus important est l’utilisation du rollback netcode assurant une fluidité et une réactivité au top durant les combats.

Il y a toujours de quoi faire malgré quelques déconnexions intempestives une fois certains combats terminés. C’est aussi ici que vous trouverez une des nombreuses boutiques du jeu proposant des objets à des tarifs compétitifs prohibitifs.

Développeurs Vs Marketing

Devenu monnaie courante, Street Fighter 6 sur PS5 propose 2 monnaies de transaction (les Zennys du World Tour et le Respect ne comptent pas). D’un côté le Fight Coins (très dur à gagner, à acheter sur le PS Store) et le Drive Ticket (plus “facile” à obtenir). Si le 2ème costume de chaque personnage coutera 50 FC pour les plus impatients, la facture pour tout le reste peut vite grimper.

Tout dépendra de votre appétence pour les objets cosmétiques (avec ou sans effet). En ce qui concerne les futures mises à jour, impossible de savoir si les personnages rajoutés au fil du temps entreront (gratuitement ?) dans le World Tour. Une chose est sûre: des tickets de location (1 heure offerte dès votre première connexion au jeu) seront disponibles pour les tester. Bref, le modèle économique évoluera mais impossible de savoir dans quel sens. Pour finir une bonne nouvelle puisque le transfert d’une save PS4 est possible en cas de passage vers la version PS5.

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Test : Street Fighter 6 sur PS5 réalisé par Pascal84 sur une version offerte par l’éditeur
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