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Test : Collection of SaGa Final Fantasy Legend

Test : Collection of SaGa Final Fantasy Legend

Test : Collection of SaGa Final Fantasy Legend sur Nintendo Switch

Genre : RPG
Langues : Anglais, Japonais
Développé & Édité par Square Enix
Sortie France : 15/12/2020
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 219 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 7+

Site Web Officiel

Courant décembre 2020, Square Enix a mis en valeur la Collection of SaGa Final Fantasy Legend sur Nintendo Switch. Composée de trois opus, cette compilation n’a en réalité aucun lien avec la licence Final Fantasy. Il s’agit plutôt des prémices de la série des SaGa, qui verra naître plus tard les fameux Romancing SaGa sur Super Famicom. En effet, suite au succès du premier Final Fantasy sur NES en 1987 et pour plaire à un public occidental, Square et le concepteur Akitoshi Kawazu décident de renommer Makai Toushi Sa·Ga en The Final Fantasy Legend sur Game Boy. C’est aussi la naissance du RPG sur console portable. Une révolution.

Les trois épisodes de The Final Fantasy Legend sont sortis sur Game Boy respectivement en 1989, 1991 et 1993. Le premier propose aux joueurs d’explorer l’immense tour du Paradis constituée de 4 mondes majeurs : le Continent, l’Océan, le Ciel et les Ruines. Le second reprend les bases mais nous suivons les péripéties d’un jeune garçon parti à la recherche des 77 fragments de la statut d’Isis. Enfin, le troisième met en avant un monde ravagé par un déluge sans fin. Une entité maléfique en est la cause et les guerriers du bien doivent traverser le temps et l’espace à bord du vaisseau Talon pour l’en empêcher.

S’agissant des premiers RPG du genre sur Game Boy, le gameplay est assez primaire. Une croix directionnelle pour aller dans 4 directions, un bouton + (start) pour rentrer dans le menu, et des touches A et B pour respectivement sélectionner et annuler. Dès le début du premier Final Fantasy Legend, la prise en main est instinctive et on se promène avec curiosité dans le premier village qui s’offre à nous.

Puis arrive une mécanique plutôt innovante pour l’époque : la possibilité de former son équipe. A la manière d’un Dragon Quest III, on recrute trois personnages qui nous accompagnent tout au long de l’aventure. Ces héros sont à choisir selon leur race et non leur classe. Ils ont tous leur force et leur faiblesse, ainsi que leur façon d’attaquer. Les humains sont puissants et ont beaucoup de PV. Les mutants peuvent utiliser la magie mais ne sont pas très résistants.

Les monstres ont différents pouvoirs en fonction de la viande récupérée en récompense après un combat. Selon le bout de viande, il peut se transformer en un être puissant ou au contraire, être totalement inutile. Enfin, les robots, qui apparaissent dès Final Fantasy Legend II, dépendent des morceaux de machines que nous trouvons. Dans le troisième épisode, des PNJ nous accompagnent temporairement de temps à autre.

Le système de combat au tour par tour, suite à une rencontre aléatoire, est classique. Toutefois, l’absence d’animation le rend quelque peu austère. De plus, les armes sont à utilisation limitée, contraignant le joueur à surveiller ses coups. Le côté stratégique se renforce avec les vies des héros. En effet, lorsque les PV atteignent 0, le personnage perd un cœur et a le droit de ressusciter. Il retrouve alors l’intégralité de sa santé. Cependant le nombre de cœurs est limité à trois et il n’est pas question ici de dormir dans un hôtel pour tous les restaurer. Si tous les cœurs sont usés, alors c’est la mort définitive.

Gérer ses armes, ses classes et aussi sa santé peut devenir un vrai casse-tête pour les joueurs habitués à plus de liberté. Heureusement ce système a été retouché à partir du deuxième épisode, qui nous autorise même à utiliser les fragments de la statut d’Isis pour obtenir de nouveaux pouvoirs, de la même manière que les materias dans Final Fantasy VII.

Evidemment, nous sommes sur Game Boy : les décors sont donc assez simples et ont un niveau de détail inhérent à l’époque. Par exemple, Final Fantasy Legend, premier du nom, possède des environnements vastes mais vides. On parcoure beaucoup d’endroits blancs, sans aucun sprites.

Par contre plus on traverse les époques, et plus les cartes se chargent en éléments (Final Fantasy Legend III). Il est ainsi plus facile de s’immerger dans des donjons complets et des villages vivants. Visuellement, on se rapproche assez du Mystic Quest de 1991.

Les Final Fantasy Legend et Mystic Quest partagent aussi le même compositeur : Kenji Ito, qui sera connu plus tard pour son travail sur les Romancing Saga et aussi quelques épisodes de la série des Mana. Mais on retrouve surtout le célèbre Nobuo Uematsu, à ses débuts. Les musiques étaient déjà de très bonne qualité, entre thèmes épiques, aventuriers ou plus doux. Tout colle parfaitement au côté héroïque et décisif des jeux mais on remarque surtout la bande son de Final Fantasy Legend III, particulièrement immersive pour l’époque.

L’arrivée de ces jeux d’anthologie sur Nintendo Switch n’est pas dénuée de petits ajouts. Tout d’abord, un petit menu nous propose de choisir entre les trois jeux, mais aussi leur langues (anglais ou japonais). Selon nos choix, les jaquettes s’adaptent, de quoi comparer les versions nippones et américaines. Pas de traduction française, cependant !

Nous avons aussi de quoi habiller le petit carré qui fait office d’écran au milieu de notre Switch. En plus du niveau de zoom, un certain nombre d’arrière plans sont sélectionnables : jaune, rouge, avec artworks ou images pixellisées de nos compagnons…il y a du choix !

En plus de cela, les plus nostalgiques pourront orienter l’écran en mode vertical pour avoir l’impression de jouer sur une Game Boy. Mieux encore, les jeux prennent en charge le tactile pour nous faire profiter des touches virtuelles.

Malheureusement Square Enix ne nous gâte pas avec une galerie audio ou des concept-arts, comme avait pu le faire Konami sur ses différentes collections anniversaires.

Cette Collection of SaGa Final Fantasy Legend est définitivement destinée aux fans hardcore de la série SaGa, ou au moins, aux amateurs de retrogaming. Il faut en effet apprécier le gameplay archaïque et l’immense difficulté de ces trois épisodes, qui ne laissent rien au hasard. Pour autant, c’est l’occasion de faire un voyage dans le temps et découvrir, à la fois, les origines d’une série populaire mais aussi les balbutiements des jeux de rôle japonais sur console portable. Pour un prix tout à fait correct.

Test : Collection of SaGa Final Fantasy Legend sur Nintendo Switch réalisé par Mataï sur une version offerte par l’éditeur
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