Test : Doom Eternal sur Nintendo Switch
Genre : FPS
Langues : Multilingue
Développé & Édité par Besthesda
Sortie France : 08/12/2020
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 59,99€ version boîte
Taille : 17,5 GB
Joueurs : 1-3
Age minimum : 18+
Les différents opus de Doom sont portés petit à petit sur Nintendo Switch. Courant 2020, c’est Doom 64 qui a été accueilli sur la console hybride, avec en prime un chapitre inédit. En parallèle sortait Doom Eternal sur PC, PS4 et Xbox One. Et en l’espace de quelques mois seulement, le voici à son tour dans l’écurie de Nintendo.
L’histoire se passe juste après les événements du reboot de Doom (2016). Les forces démoniaques ont envahi la Terre, annihilant près de 60% de sa population. Les survivants ont fui la planète ou font partie de l’ARC, un groupe de résistants. Le Doom Slayer, le personnage que nous incarnons, est renvoyé sur Terre pour éliminer les démons, vêtu de sa super armure et de ses puissantes armes.
Doom Eternal reprend les mécaniques de l’opus précédent. On se retrouve avec un gameplay énergique et nerveux, obligeant le joueur à bouger constamment pour affronter ses ennemis. En vue à la première personne, nous progressons à travers des ruines infestées par des créatures nombreuses et coriaces, capables de faire des super coups. L’action est donc au rendez-vous avec des tirs frénétiques et des sauts d’esquive qui en font voir de toutes les couleurs.
Le Slayer a plusieurs armes dans son arsenal. Nous retrouvons les fameux fusil d’assaut, fusil à pompe, lance-roquettes et autre fusil à plasma. D’autres engins utiles sont récupérables au fur et à mesure comme la tronçonneuse, qui nous permet de récupérer des munitions en découpant nos ennemis. Ou encore le Cracheur Ardent : en brûlant, nos adversaires nous rendent de la santé. Et même la Lame du Destin, nécessaire pour effectuer des Glory Kills. A l’instar des fatality de Mortal Kombat, cela nous permet de d’effectuer des coups de grâce violents et sanguinaires.
Il faut donc en permanence surveiller notre compteur de munitions et notre jauge d’armure et de santé pour utiliser nos armes à bon escient. Cela met en avant un côté tactique non négligeable, ajoutant encore plus de difficulté au soft. Tous les boutons sont mis à contribution, et il est vivement conseillé de jouer sur manette pro. En effet, les Joy-Cons sont trop petits et l’utilisation de toutes les touches demande une certaine contorsion des doigts, ce qui finit par être pénible sur la durée.
Doom Eternal intègre des phases de jeu de plateformes dans lesquels il faut escalader des murs et sauter de points en points pour se frayer un chemin. On retrouve les traditionnels passages secrets cachant des objets et autres collectibles à collectionner comme des jouets. Les portes de couleur sont toujours de la partie, ces dernières ne s’ouvrant que si nous trouvons le passe de la couleur correspondante. Enfin, il est cette fois-ci possible de récupérer des vies via des casques verts 1-up. Si nous mourrons, nous reprenons instantanément à l’endroit de notre mort au lieu de remonter au point de passage.
On retrouve un système d’amélioration à la fois pour nos armes et notre armure. Modules, tirs secondaires, modifications environnementales ou d’exploration, bref, tout est bien pensé et adapté pour tous les types de joueurs. Bien sûr, il faudra récolter des points, des runes ou tout simplement repérer les bots de livraison.
Au premier abord, Doom Eternal ne semble pas adapté pour Nintendo Switch, et on pourrait croire que faire tourner un jeu de cet acabit relève du miracle. Par rapport aux versions PC ou PS4, le jeu ne pèse “que” 17.5 Go mais pour la console hybride, c’est assez énorme. Malgré tout, les 30 fps sont constants : c’est fluide, sans chute de framerate, et ultra dynamique. En contrepartie, les graphismes sont beaucoup moins beaux, et surtout, beaucoup plus flous. Oui, le soft est moche, parfois pixellisé, blindé d’aliasing et de clipping. Mais a-t-on vraiment le temps de s’y intéresser en pleine action? Un peu moins. Au final, le tronçonnage de démons l’emporte sur la qualité visuelle.
Le bestiaire est varié, avec un total de 24 monstres, sans compter les boss. On retrouve certains ennemis des épisodes précédents comme le Cacodemon, l’Arachnotron ou les Lost-Souls, ainsi que des nouveaux comme les Maraudeurs ou Tyrants. Chaque design est vraiment atypique. Au fur et à mesure des tirs, leur corps se détériore, ce qui nous permet de mieux cibler le point faible de leur anatomie. Une chouette idée!
La bande-son est de nouveau réalisé par Mick Gordon (Doom 2016). Doom a toujours eu une OST très metal, et c’est toujours le cas ici. Guitares saturées, rythme frénétique, lignes de basse bien grasses saupoudrées de quelques effets électroniques, voire de choeurs. Le résultat est à la hauteur de nos attentes.
Doom Eternal a une très bonne durée de vie : comptez 20-25h pour terminer le jeu en solo en ayant trouvé les pièces cachées et récupéré l’intégralité des collectibles. Mais le soft embarque avec lui un mode multijoueur furieux et original. Tandis qu’un joueur incarne le Slayer, deux autres seront dans la peau d’une créature massive, choisie aléatoirement. Si l’un est mobile et capable de farmer les démons lambdas, les autres peuvent invoquer des hordes. Un mode à tester absolument.
Même si des compromis ont été faits, cette version Nintendo Switch de Doom Eternal est de très bonne facture. Avec un gameplay intense, furieux et intelligent, cet épisode a de quoi nous faire passer des heures endiablées. Malgré le flou permanent, le manque de détails dans les graphismes, et la linéarité du level-design, l’action à l’état pur et les nombreuses méthodes d’exécution nous font oublier les faiblesses de la Nintendo Switch. La qualité du jeu n’est pas dénaturée !
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