Goldorothée

Il s’agit du premier surnom donné à Dorothée par ses détracteurs suite à la diffusion de l’animé Goldorak. Nous sommes fin des années 70 et une horde de parents en colères trouvent Goldorak trop violent pour les enfants. Apparemment voir un robot défendre la vie terrestre piloté par un prince venu d’ailleurs souhaitant la préservation de la planète bleue semble diabolique.

Comme toujours, la majorité oublie vite le nombre massif de guerres passées (dont 2 mondiales avec utilisation de la bombe atomique) et trouve des coupables dessinés à la main. L’oeuvre de Gō Nagai (en caméo dans le jeu) est donc une formidable cible. Pas de bol pour les détracteurs mais Goldorak est un succès en Occident. Et ce même si les épisodes sont diffusés n’importe comment chez nous ! Malgré un accueil chaleureux au Japon, ils sembleraient que des héros aux traits occidentaux ne font pas trop recette sur la durée. Dommage car l’histoire narrée est d’un optimisme à toute épreuve. D’autant plus que son adaptation française placée sous le signe des étoiles, apporte un peu de poésie. Il faudra attendre des années avant de pouvoir faire la comparaison avec l’animé original.

D’Euphor à la Terre, la vie avant tout

Goldorak – Le Festin des Loups sur PS5 suit l’histoire de l’animé, non sans petites libertés. Ce devait être un jour de fête sur Euphor. Mais il en est autrement car les Végas ont décidé d’attaquer la planète afin de s’emparer de ses ressources. Le prince Actarus a tenté en vain de s’y opposer en utilisant le puissant robot Goldorak.

Mais les nombreux golgoths ont forcé Acturus à s’échapper, laissant son peuple et sa famille royale à un sort probablement funeste. C’est sur notre belle planète bleue qu’Actarus à trouver refuge au ranch du Bouleau Blanc. De nature calme et réfléchi, ce prince incognito ne rêve que de paix. Malgré tout, son père adoptif Procyon a conservé Goldorak au Centre afin de l’étudier. Et ce fut une excellente idée car les Végas refont surface et veulent s’emparer des ressources de notre planète. Cette fois-ci, Actarus ne compte pas fuir et défendra la planète au péril de sa vie. Goldorak…

Action et shoot

Goldorak – Le Festin des Loups sur PS5 propose 2 principaux gameplays.

• Une phase action: elle nous met aux commandes de Goldorak. Durant celle-ci, il faut se balader dans un biome afin de remplir diverses missions. Mais surtout combattre les forces maléfiques de Végas jusqu’à l’apparition d’un golgoth.

Cibler des ennemis se fait avec R3 et en avant pour les attaques classiques (coups de poings). Des coups spéciaux (astérohache, clavicogyre ou encore le fameux rétrolaser) consommeront une ou plusieurs barres d’action. Bien qu’une esquive soit présente afin d’éviter les attaques, Goldorak peut recharger son énergie à tout moment. Assurez-vous d’être quand-même hors de portée des ennemis car cela prend du temps. Enfin, un arbre de compétence permet d’augmenter les niveaux des coups spéciaux mais aussi de débloquer une super attaque dévastatrice. Cette dernière a sa propre jauge à remplir avant d’être exécutée.

Tout cela se fait en échange de consommables récupérés aux 4 coins des biomes. Donc ouvrez l’œil.

• Une phase de shoot’em up: elle nous met aux commandes de l’OVTerre ou du Spazer. Si le point de vue changera, le but reste identique: détruire les ennemis en esquivant leurs tirs.

Puis le déroulement de l’histoire se fait naturellement en guidant Actarus entre le ranch et le Centre afin de discuter avec tous les personnages.

Hommage à la VF

Commençons par la grande qualité de Goldorak – Le Festin des Loups sur PS5, à savoir le respect de l’adaptation française imaginée par Michel Gatineau. Les nouvelles voix sont très proches des originales et l’on replonge immédiatement dans l’animé. Le tout porté par les inoubliables compositions de Shunsuke Kikuchi (vraiment une pointure) réorchestrées avec talent. Acoustiques ou électriques, les morceaux sont un délice pour les oreilles.

Malheureusement on ne peut pas en dire autant de la partie visuelle. Certes, Goldorak et les golgoths sont modélisés convenablement. Mais les biomes traversés restent relativement vides, ce qui devrait assurer un framerate stable. Et ce n’est évidemment pas le cas. De plus, un clipping est présent pour de proches textures et ne comptez pas tout détruire sur votre passage: une infime partie du décors est destructible. Et ce n’est même pas sûr que vous la trouverez !

Petit conseil sur l’archipel: évitez de vous aventurer sur le volcan avant le début de la quête, vous risquez fort d’y rester coincé. Cela fait parti des bugs de collision que vous pourrez rencontrer. En espérant un coup d’astéropatch dans le futur.

Les yeux qui brillent…

Goldorak – Le Festin des Loups sur PS5 peut très bien remplir la panse nostalgique des joueurs ayant grandi avec Actarus. Déjà grâce à l’utilisation de son excellente OST lors des différentes actions mais aussi par les retrouvailles avec de vieilles connaissances.

Comme dans vos souvenirs: Alcor finit souvent dans le décors, Rigel est une mine de sel et Vénusia va-t-elle finir dans vos bras ? Il est trop tôt pour répondre à cette question car l’histoire ne reprend vraiment que le début de l’aventure (indice chez vous: tout est dans le titre du jeu). Durant les 7 heures nécessaires, il est possible que la nostalgie vous empêche de voir les défauts et la mort. En effet, le jeu ne propose qu’un seul niveau de difficulté. Celui-ci est relativement faible car vous débloquez un trophée en cas de mort. Si vous ne trouvez rien à redire à cela, la magie aura sans doute fonctionné et vous aurez probablement passé un sympathique moment en compagnie d’un Actarus rêveur et utopique cherchant à rassembler les hommes au lieu de les diviser. Et vous garderez un sympathique souvenir des combats en arène contre les golgoths. À l’inverse, certains risquent de se prendre un fulguropoing en pleine poire.

…et les mains qui pleurent

Avec ses 2 systèmes de gameplay arcade, Goldorak – Le Festin des Loups sur PS5 ne propose aucun système de scoring. Vous ne retournerez donc dans les biomes que pour trouver l’intégralité des consommables/collectables. Certains diront que l’absence de scoring n’est pas si grave tant les combats ne permettent pas des combos de folie et que les phases de shoot sont trop basiques. Et ils n’auront pas complètement tord.

Tout comme pointer le fait que les missions sont vite redondantes. Difficile de contrer ses attaques même avec le rétrolaser nostalgique au max. Un mode 2 joueurs aurait pu cependant être sympathique mais il y a une absence bien plus remarquée: celle des bonus. Hormis 4 skins pour Goldorak, c’est le vide absolu. On ne débloque aucune galerie une fois l’aventure terminée. Ni même un juke-box pour écouter l’excellente OST. On reste sur notre faim de loup et on se demande bien pourquoi le fauteuil d’Actarus se retourne durant la phase de transfert une galerie, remplie de trésors d’époques, ne soit pas disponible. Tant pis.

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Test : Goldorak – Le Festin des Loups sur PS5 réalisé par Pascal84 sur une version offerte par l’éditeur
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