Test : Outlast sur Nintendo Switch

OUTLAST : BUNDLE OF TERROR

Genre : Survival-Horror
Développé et édité par RED BARRELS
Sortie France : 27/02/2018
Prix : 24,99€ sur l’eShop
Taille : 6145,70 Mb

Site Web Officiel

Outlast, une référence dans le domaine du Survival-Horror. Une fois les lieux investis, on comprendra assez rapidement pourquoi…

Dès le texte introductif, on est dans l’ambiance :

« Outlast contient des scènes de violence intense, du sang, du contenu graphique d’ordre sexuel et du langage grossier. Bon amusement».

«Vous incarnez Miles Upshur, un journaliste d’investigation dont l’ambition va lui faire connaître l’enfer sur terre. Toujours avide d’enquêter sur des affaires qu’aucun autre journaliste n’est prêt à étudier, vous allez chercher à révéler le sombre secret que recèle l’asile de Mount Massive. Tâchez de rester en vie le plus longtemps possible et enregistrez tout ce que vous verrez. Mais vous n’avez rien d’un combattant, alors pour parcourir les horreurs de Mount Massive et dévoiler la vérité, vous devez fuir, vous cacher…ou mourir. »

Voilà, voilà, ça annonce la couleur.

Le jeu démarre au volant d’une voiture, de nuit, le conducteur s’arrête aux abords d’un bâtiment dont l’entrée, censée être gardée, est vide, il n’y a pas âme qui vive. Il lit un mail imprimé sur lequel un inconnu dénonce des choses terribles qui se produisent dans un asile situé à Mount Massive, un site de Murkof Psychiatric Systems. Une carte de presse se trouvant dans le véhicule nous indique que le conducteur est journaliste, le protagoniste principal de notre affaire. Il attrape son camescope et descend de voiture. C’est à ce moment là que nous prenons la main et nous dirigeons vers l’entrée du bâtiment.

Après avoir trouvé un moyen d’entrer, Miles Upshur va vite découvrir l’horreur qui a envahi les lieux, se retrouver pris au piège à lutter pour sauver sa peau et découvrir la vérité.

Ce portage sur Switch contient le jeu de base et le dlc intitulé Whistleblower.

Avant toute chose, un choix de la difficulté vous est proposé : normale, difficile, cauchemar, psychose, mais j’y reviendrai dans la rubrique contenu de ce test.

J’ai opté pour le mode normal.

Classiquement, on dirige notre protagoniste avec le joystick gauche et on oriente la caméra avec le joystick droit, c’est fluide et rapide. En toute logique pour un jeu de cette catégorie, il s’agit d’une vue à la première personne.

Les commandes nous permettent d’accéder aux notes que notre journaliste va rédiger au fil de ses découvertes et aux documents qu’il va récolter. Ces derniers apportent des informations qui accentuent l’immersion en nous renseignant sur ce qui s’est déroulé dans ce lieu cauchemardesque.

Nous allons pouvoir réaliser différentes actions : ouvrir et fermer les portes, courir, sauter et nous accroupir.

Notre caméra va être indispensable pour progresser dans le jeu avec l’activation de la vision nocturne, certaines zones devant être explorées avec elle. Pour rajouter une couche de stress, l’infrarouge de votre caméra vide très vite la batterie, vous allez devoir trouver de quoi la remplacer régulièrement.

Ne vous attendez pas à pouvoir vous défendre ou vous soigner, dans Outlast votre survie dépend uniquement de votre capacité à vous enfuir et vous cacher, c’est l’essence même de ce gameplay. Pour bien corser l’affaire, l’endroit est peuplé d’êtres qui n’ont plus grand chose d’humain et il peut être difficile de différencier ceux qui veulent nous arracher les tripes de ceux qui ne sont pas agressifs.

La mécanique du jeu est la même tout du long, vous allez devoir vous frayer un chemin et réaliser des tâches pour ce faire, le tout en évitant de vous faire tuer. Ce côté redondant est cependant atténué par le rythme haletant des séquences de poursuite et par une mise en scène oppressante et stressante.

Sans surprise, visuellement c’est vraiment dégueu, entendez par là bien gore et sanglant. La majorité des personnages a un faciès à vomir et même si le réalisme des graph’ n’est pas optimal, ils sont suffisamment détaillés pour compenser et nous en mettre plein la vue. La Switch assume le portage, l’aliasing reste anecdotique, l’ensemble est fluide et confortable.

Le gros atout de Oulast est sa bande son. Tout est pensé dans les moindres détails. Que ce soit dans les musiques qui collent parfaitement aux diverses ambiances du jeu et qui ajoutent une grosse pression lors des séquences d’action, ou dans les voix et les cris qui font froid dans le dos, ou encore ce bruit des pas dans les mares de sang qui est d’un réalisme inquiétant. A ce niveau, le mode nomade de la Switch apporte une immersion totale, brancher le casque et se rouler en boule dans le noir pour bien profiter du moindre détail sonore intensifie significativement le stress. Seul bémol, des sous titres qui sont d’une taille vraiment trop réduite sous ce format pour être facilement lisibles.

Quoi qu’il en soit, le tout est efficace, les effets recherchés pour un jeu de Survival Horror sont obtenus haut la main.

Vous avez donc le choix entre 4 difficultés : normale, difficile (antagonistes qui peuvent nous One Shot), cauchemar (idem mode difficile et peu de batterie) et psychose (difficulté extrême et aucun point de sauvegarde). Ce choix est possible aussi bien dans le jeu de base que dans le DLC et bien sûr vous disposez de 2 sauvegardes différentes.

Whistleblower est dans la même veine et apporte du contenu à l’histoire en nous ramenant juste avant les événements vécus par notre journaliste, nous mettant dans la peau du mystérieux employé de l’asile nous ayant envoyé le mail d’alerte qui nous a mené jusqu’à Mount Massive. Dans ce DLC, l’horreur monte d’un cran, la mécanique reste identique mais certaines scènes sont encore plus vomitives et le stress constant. Environ 7 à 8h de jeu sont nécessaires pour venir à bout de Outlast et 2h supplémentaires pour le DLC. Ceci dit, la durée de vie est extensible si vous souhaitez vous attaquer aux autres difficultés proposées.

Riche en screamers, ce jeu met notre palpitant à rude épreuve. L’ambiance annoncée est là, oppressante, gore et bien sale.

La bande son est parfaite, vous pourrez en profiter au maximum avec votre casque, ou sur grand écran avec le volume à fond, même si la richesse des détails sonores reste plus perceptible avec le duo écran portable/casque.

Le scénario vous tiendra en haleine jusqu’au bout. Outlast marque les esprits, le souci du détail visuel et sonore y est pour quelque chose. Ajoutez à ça cette ambiance glauque et un final intense, cela donne un jeu d’une efficacité redoutable. Le contenu additionnel, dont la fin est surprenante, enrichit grandement l’histoire et prolonge avec force l’horreur de l’expérience.

Pour conclure, à réserver à un public au cœur bien accroché et peu sensible au style ultra gore.

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