Test: The Caligula Effect: Overdose

The Caligula Effect: Overdose

Genre : RPG
Langues : Anglais
Développé par Furyu
Édité par Nis America
Sortie France : 15/03/2019
Prix : 49,99€ sur l’eShop, 49,99€ version boîte
Taille : 5649,73 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

L’histoire commence au Japon, lors d’une cérémonie d’accueil que l’on voit souvent dans les mangas/animes. Alors que les discours se succèdent, le protagoniste (mâle ou femelle en fonction de votre choix), va se retrouver face à un élève portant un masque étrange. À partir de là, tout va basculer et les visages diffus vont se multiplier parmi les élèves, sans que personne ne s’en offusque. Les événements vont aller bon train jusqu’à la rencontre avec les membres du Go-Home Club qui vont confirmer vos doutes: vous ne vous trouvez plus dans la réalité mais dans Mobius, un monde créé par μ (prononcé Mu), une virtuadoll.

Le but du Go-Home Club, comme son nom l’indique, sera de vaincre μ pour pouvoir retourner dans la réalité. Seulement, un groupe, les Ostinatos Musicians, va se mettre en travers de leur route. Si le Go-Home Club prône la destruction de Mobius, les Ostinatos Musicians quant à eux, sont pour le maintien de ce monde idyllique dans lequel chacun peut vivre, avec ses travers, ses cicatrices et ses démons. Car tous ceux qui ont pénétré ce monde ont un traumatisme, une faille émotionnelle qui leur a donné envie de fuir la réalité.


Le début de l’aventure désigne nettement des “gentils” et des “méchants”. Pourtant, la version sous-titrée Overdose de The Caligula Effect vous permet de contrôler autant les membres du Go-Home Club que ceux des Ostinatos Musicians pour pouvoir confronter les différents points de vue et vous forger votre propre avis.

The Caligula Effect: Overdose est un JRPG dans lequel vous allez être amenés à explorer Mobius par le biais d’une carte. En effet, l’intégralité des zones explorables du jeu sont des donjons, chacun avec sa thématique, ses décors et sa musique propre, tous liés au Musician présent dans les lieux.

C’est en explorant ces espaces labyrinthiques que vous allez progresser dans l’histoire et combattre des Digiheads, des personnes rendues tellement dépendantes des chansons de μ qu’ils ont atteint un niveau de corruption qui les a transformé. Vous-mêmes allez, par le Catharsis Effect, gagner des pouvoirs similaires aux Digiheads pour pouvoir les vaincre.

Avant de nous attarder sur les combats, le cœur du gameplay, parlons d’un autre aspect qui est tout aussi important: les personnages. À la manière de la série Persona, votre protagoniste va pouvoir développer des liens avec les membres de l’équipe en discutant avec eux. Ces histoires individuelles auront leur lot de révélation et loin d’être anodines.

Mais cela est également possible avec tous les PNJ présents dans ce monde à savoir pas moins de 500 étudiants qui se promènent dans Mobius. Tous peuvent être recrutés (à savoir rejoindre votre équipe) et tous disposent d’une Trauma Quest, une quête qui, une fois validée, vous offrira une récompense statistique ou un équipement. Hélas, le nombre ne fait pas la qualité et la majorité des quêtes des PNJ sont anecdotiques et inintéressantes, d’autant plus que chacun de ces PNJ est, au niveau de son gameplay, un clone d’un des personnage principaux de l’histoire. Si vous voulez tenter de comprendre les liens entre les élèves, le menu Causality Link établit un organigramme gigantesque avec tous les élèves du monde.

Vos personnages peuvent être personnalisés grâce à trois types d’équipement : un d’attaque, un de défense et un de soutien dont les statistiques vont varier. Autre personnalisation possible: les skills qui ont chacun trois niveaux de puissance et qui se débloquent en consommant des points obtenus lors de la montée de niveaux des personnages, rien de particulièrement sorcier.

Entrons enfin dans le cœur du sujet. Un combat se déclenche si vous apparaissez dans le champ de vision de Digiheads ou si vous les prenez par surprise en leur assénant un coup de pied. Une zone apparaît alors, délimitant les zones de la bataille. Le combat fonctionne de manière semi-active, à savoir qu’au tour de votre personnage, le temps s’arrête pour vous laisser choisir les actions. Et c’est là, que vous trouverez la vraie particularité du titre.

L’Imaginary chain est la simulation de l’attaque sélectionnée. Durant cette dernière, il vous est possible de changer le timing pour que celle-ci se déclenche plus tôt ou plus tard. Ce facteur est d’autant plus important qu’il vous faut composer avec les réactions des ennemis. Par exemple, si vous déclenchez un bouclier 3 secondes avant la charge de l’ennemi, votre protection risque de s’estomper avant même que l’assaut adverse ne vous touche, rendant cette action inutile. À vous de composer avec la simulation des réactions de vos adversaires et les contrer avant même qu’ils ne vous touchent.

La simulation permet également de profiter pleinement du potentiel de vos personnages en réalisant des enchaînements. Un combo classique: un uppercut qui lance l’ennemi en l’air, suivi d’un tir de fusil à pompe ne fonctionnant que sur les adversaires projetés et s’achevant sur un coup bien placé sur l’adversaire à terre.

En avançant dans le jeu, vous serez amené à débloquer de nouvelles compétences à utiliser dans différentes situations. Parfois, votre équipe sera imposée, permettant ainsi de varier les cas de figure.

Parmi les aspects qui fâchent, le titre accuse de ralentissement dans certaines zones dans lesquelles les PNJ sont trop nombreux. Et vous l’aurez compris avec les différents termes utilisés: le jeu est intégralement en anglais. Les allergiques à la langue de Shakespeare y réfléchiront à deux fois avant de se lancer. Les donjons sont également très peu inspirés et ne sont que des couloirs qui se ressemblent tous.

Les designs mangas des personnages sont particulièrement réussis, il arrivera parfois que des scènes en version anime se déclenchent. Cette qualité ne se retrouve pas dans la modélisation 3D. On voit d’autant plus les limites graphiques en jouant en nomade, avec des personnages pantins qui n’ont aucune expression faciale ou de mouvement de bouche lorsqu’ils parlent. Pour rattraper cette technique vieillotte, le titre se dote de doublages japonais de qualité ainsi que de musiques de compositeurs Vocaloid.

Un détail loin d’être anodin: chaque musique de donjon existe en version musicale et vocale, si bien que lors de votre exploration, la version musicale est jouée et lorsqu’un combat se lance, sans transition on passe à la version vocale. Rythmées, survoltées, ce fond musical, malgré sa qualité, tournera assez vite en boucle, compte-tenu de la longueur des donjons.

Qui dit JRPG, dit une bonne cinquantaine d’heures pour voir la fin de l’aventure d’autant plus que cette version a sa durée de vie quasiment doublée par rapport à l’original par le contrôle successif des Ostinato Musicians. Le titre de Furyu dispose de nombreux à côté. Par exemple, des donjons secrets ne s’ouvriront que lorsque vous aurez trouvé trois mots de passe.

Pour les obtenir, il faut combattre et avoir une chance incroyable (on parle de une chance sur dix mille) d’en obtenir un. Ces World Reward communes à tous les jeux, inciteront ainsi les joueurs à œuvrer dans un but commun. Ensuite si vous êtes perfectionniste, il faudra du courage pour terminer les Trauma Quest des 500 PNJ se promenant dans Mobius.

The Caligula Effect: Overdose est un titre possédant de nombreuses qualités. En première ligne, une histoire captivante, des personnages aux personnalités marquées et un système de combat original qui sort des sentiers battus. Il est dommage que l’ensemble de l’aventure ne possède pas la même finition. Les donjons sont ennuyeux à parcourir et les ennemis se ressemblent quasiment tous. Le constat est le même pour les 500 liens réalisables qui sont loin d’être mémorables. Il aurait été préférable de faire dans la qualité plutôt que dans la quantité, d’autant plus que cette multitude de PNJ recrutables ne sont finalement que des clones les uns des autres. Heureusement, la qualité audio du titre est indéniable, autant en terme de doublage japonais qu’en terme de musique. En somme, de nombreuses qualités mais également des défauts qui viennent entacher le tableau. À vous de peser le pour et le contre si vous voulez vous lancer dans une histoire qui vaut malgré tout le détour. Pour finir, il est important de rappeler que le titre est intégralement en anglais. 

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Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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