Test : Avenger Bird sur Nintendo Switch

Avenger Bird

Genre : Aventure, Plateformes, Arcade
Langues : Anglais
Développé par TiliaSoft
Édité par Ultimate Games
Sortie France : 05/02/2019
Prix : 1,99€ sur l’eShop
Taille : 150,99 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 3 ans

Site Web Officiel

Le moment est enfin venu ! Vos petits oisillons sont sortis de leur coquille et ils ont faim ! En bon parent que vous êtes, vous vous empressez d’aller chercher de quoi assouvir leur appétit vorace. Mais patatras ! Un mystérieux volatile en profite pour kidnapper votre précieuse progéniture et s’enfuit avec sous votre bec ! Furieux, vous vous lancez alors à la poursuite de cet oiseau de malheur !

Voici donc le pitch de départ d’Avenger Bird un jeu qui reprend le principe de feu Flappy Bird mais en l’adaptant au genre de la plateforme en 2D. Une idée intéressante sur le papier mais est-ce que le résultat vaut le détour ?

Ainsi vous incarnez un oiseau et comme on peut s’y attendre il peut voler ! Mais hélas, vous avez de trop petites ailes pour pouvoir rester longtemps en l’air avant de retomber à terre. Le temps durant lequel vous pouvez voler est symbolisé par une jauge qui se vide à chaque fois que vous appuyez sur le bouton A. Celle-ci se recharge lorsque vous touchez le sol. De même, lorsque vous êtes dans les airs vous avez la possibilité de planer en maintenant B. Cette capacité est, comme le vol, soumise à une jauge d’endurance. Vous pouvez donc alterner entre saut et vol plané tant que vos jauges sont pleines. Un gameplay somme toute basique mais simple à prendre en main.

C’est donc de cette façon que vous devrez poursuivre le ravisseur de vos bambins chéris. Celui-ci s’est réfugié dans son repaire, la plus grande tour d’un mystérieux château. Mais avant de vous retrouver face à lui, il vous faudra traverser pas moins de quatre régions regorgeant chacune de nombreux niveaux. L’accès à celles-ci est conditionné par le nombre de pièces que vous avez récolté dans les stages finis jusque-là. Pour terminer l’un d’eux, il suffit de récupérer absolument tous les collectibles qui s’y trouvent. Mais pas de panique, il n’y a aucun risque d’en louper un puisque une flèche vous indique la direction de celui le plus proche après quelques instants sans bouger. Vous ne serez donc jamais bloqué dans votre progression.

Cependant, il faudra composer avec les différents obstacles qui se trouveront sur votre chemin. Il s’agira tantôt d’animaux qui ne font que se balader, tantôt de pièges mortels ou de projectiles vicieusement placés. Si vous touchez ou vous faites toucher par l’un d’eux, vous mourez et recommencez au dernier point de sauvegarde activé, sans toutefois perdre les pièces récoltées entre-temps.  Au bout de trois morts, c’est le game over et vous devrez rejouer l’entièreté du niveau ! De plus, le level design est plutôt bien pensé et vous force à vous approcher du danger pour récupérer les précieux deniers.

Avec son style 16 bits, Avenger Bird offre des graphismes retro assez agréables à regarder. Chaque région disposant de son propre thème graphique, l’aventure est suffisamment variée visuellement. Malheureusement, les choix graphiques ne sont pas tous pertinents puisqu’il n’est pas rare de mourir à cause d’un ennemi ou d’un piège difficile à dissocier du décor.

Côté audio, le jeu dispose de quelques pistes musicales de qualité tout à fait correcte et qui ont le mérite de ne pas devenir pénibles à la longue. Cependant, il aurait été bienvenu de doter le saut d’un bruitage. Par défaut, les vibrations HD des Joy-Con s’activent trop fortement quand vous sautez, ce qui finit par devenir rapidement un problème. Heureusement, cette fonction peut être désactivée, mais le gameplay perd alors un peu de son mordant puisqu’il n’y a plus rien qui vous indique que vous êtes bien en train de sauter.

L’un des plus gros points fort d’Avenger Bird est sa gestion de la difficulté.  La courbe de progression est bonne, la carte du monde montre clairement la difficulté des niveaux proposés et puisque vous êtes libre de les faire dans l’ordre souhaité vous pouvez avancer à votre rythme. Bien qu’il ne soit pas nécessaire de faire l’intégralité d’une région avant de passer à la suivante vous devrez quand même récupérer toutes les pièces du jeu pour accéder à la confrontation finale !

Hélas, elle se fera attendre. En effet, le titre devient relativement vite redondant. La faute à un manque de nouveaux éléments de gameplay distillés au fil de l’aventure. Il faut attendre la dernière zone avant de voir l’arrivée d’un système de clé à trouver et de portes communicantes.

Le level design réfléchi ne parvient pas à rattraper ce défaut, il est donc recommandé d’y jouer par petites sessions et la Switch se prête très bien à cet exercice. Pour ce qui est de la durée de vie, le soft se termine en un peu plus de trois heures voire moins si vous êtes assez habile pour vaincre rapidement les passages les plus retors.  Sachez qu’il ne suffit pas de récolter toutes les pièces et de battre le boss pour finir le jeu à 100 %. En effet, il y a un coffre caché renfermant une gemme dans chaque niveau et ils sont souvent difficiles d’accès !

En tentant d’adapter la formule Flappy Bird à la sauce platformer 2D, il aurait été aisé de tomber dans la facilité, mais le titre s’en sort bien grâce à un level design bien pensé et une difficulté maîtrisée. Malheureusement, l’aventure souffre d’un manque de renouvellement et devient fatalement vite indigeste à forte dose. Autant étaler vos sessions de jeu si vous souhaitez la savourer comme il se doit. Il est à noter que le soft recèle quelques easter-eggs et références retro qui apportent un petit plus au tout. Finalement, Avenger Bird se révèle être divertissant sans pour autant être extraordinaire. Pour le prix auquel il est proposé (deux euros) vous en aurez franchement pour votre argent !

Test réalisé par Hallow West sur une version offerte par l’éditeur
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