Test : Azuran Tales Trials sur Nintendo Switch

Azuran Tales Trials

Genre : action, plate-formes, RPG
Langues : anglais
Développé par Tiny Trinket Games
Édité par Tiny Trinket Games
Sortie France : 24/06/2019
Prix : 12,99€ sur l’eShop
Taille : 2664,43 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

Si vous vous demandez s’il y a une vie après la mort, Azuran Tales Trials sur Nintendo Switch vous donnera la réponse : oui, elle existe et elle n’est pas des plus reposantes ! Développé et édité par Tiny Trinket Games, il s’agit d’un jeu d’action et de plate-formes agrémenté d’éléments de jeux de rôle. Vous incarnez Merius, un brave guerrier qui a succombé sur le champ de bataille. Après votre trépas, vous voilà invoqué par Drukandra, dieu de la mort, pour devenir son champion. Pour ce faire, vous devrez subir une série d’épreuves dont le but ultime est de vaincre Magrath, une entité qui corrompt les hommes et tente de rivaliser avec les anciens dieux. Votre héros accepte volontiers cette tâche car Drukandra lui promet un retour auprès des siens une fois la quête accomplie, à condition toutefois de garder un tant soi peu d’humanité…

Des décors Moyenâgeux

Le scénario d’Azuran Tales Trials reprend des éléments de mythologie nordique et peut s’apparenter à un Valkyrie Profile, si ce n’est que vous incarnez cette fois une âme et non plus un dieu. L’histoire est très riche et donne des informations sur chaque lieu visité et chaque boss affronté. En effet, vous trouverez très régulièrement des pages de manuscrits vous détaillant la vie des ennemis ou l’historique des donjons. Vous pourrez choisir de les lire à mesure que vous les ramasserez, ce qui pourra parfois casser l’aspect action du titre du fait des nombreuses pauses, ou en prendre connaissance en une seule fois. Vous aurez également de la narration à chaque début et fin de niveau. À noter que les textes sont intégralement en anglais. Bien évidemment, il est possible de squeezer totalement les écrits mais ce serait une erreur car ces derniers permettent une bonne immersion dans l’univers de l’opus et créent un attachement au héros, chose assez rare dans le genre abordé.

Les manuscrits

Le gameplay se résume globalement à des affrontements, de l’exploration, de l’évitement de pièges et de petites énigmes à résoudre (vraiment anecdotiques). Les commandes sont assez simples et se prennent rapidement en main : un bouton d’esquive, un autre de saut, une gâchette pour attaquer au corps à corps et un pour parer. Les flèches directionnelles vous permettront de lancer des sorts (soin, attaque, boost ou encore consommables) que vous débloquerez au fur et à mesure que vous remplirez votre arbre de talents. Pour les utiliser, il vous faudra générer des points de conviction, obtenables à force de frapper vos adversaires et qui diminueront après les combats. De plus, une barre d’endurance vous demandera de prendre garde à gérer le timing de vos esquives et vos attaques car vous ne pourrez plus effectuer ces actions une fois la barre épuisée.

Votre barre d’endurance est épuisée

Si l’interface peut faire penser à un “hack&slash” dans le style de Diablo ou encore Torchlight, on se rend rapidement compte qu’on est bien plus proche d’un jeu de plate-formes à la Dead Cells, le côté “rogue-like” en moins. En effet, vous passerez la majeure partie des niveaux à sauter par-dessus des gouffres ou à esquiver des projectiles ou des lames sortant du sol. Vous serez par moment amené à lutter contre des ennemis classiques, souvent seuls et rarement plus de trois à la fois, et des boss, de plus en plus nombreux (mais qui finissent malheureusement par se répéter, avec un nom différent) à mesure que vous progresserez. Certains d’entre eux vous donneront un peu de fil à retordre, mais un système de checkpoints vous autorise à enchaîner les batailles, aux dépens de votre or qui sera divisé par deux à chaque mort. Vous pouvez toutefois le sauvegarder en visitant les autels disséminés sur la carte. Il vous permettra d’acheter des bonus en plus de ceux présents dans l’arbre de compétences.

Les points de sauvegarde

Ce dernier en comprend huit au total, ainsi que quatre sorts déblocables après quelques Sigils (objets récoltables faisant office de points de compétences) dépensés. Autrement dit, cela reste très limité et n’autorise aucune customisation de votre personnage. Vous aurez vite fait de compléter les dix points de talents de chaque item et vous pourrez ensuite passer aux bonus supplémentaires proposés dans les autels, au nombre de quatre uniquement. L’absence de personnalisation du héros fait partie des points noirs du soft. Le gameplay est en effet très strict et ne permet pas de profiter de différentes expériences de jeu : vous garderez la même arme tout au long de votre partie, vous gagnerez de nouvelles armures mais qui ne présentent qu’un aspect esthétique et l’arbre de talents est très limité. On aurait aimé plus de possibilités, ne serait-ce qu’un choix d’armes plus varié.

L’arbre de talents

Un autre point négatif concerne la fréquence des affrontements : dans la première moitié de l’aventure, l’aspect plate-formes ne laisse que peu de place aux combats, d’autant que les ennemis sont éloignés et peu nombreux, ce qui vous empêchera de cumuler les points de conviction qui rendent les batailles bien plus dynamiques. À noter également que le rythme global est plutôt lent, notamment en ce qui concerne l’attaque principale de votre héros mais aussi celles des ennemis. Dommage pour un jeu d’action.

Les autels

Azuran Tales Trials jouit d’une direction artistique en 2.5D bien réalisée. Merius se déplace de gauche à droite ou de haut en bas en vue de profil sur un plan en deux dimensions. Cependant, les décors font preuve d’une grande profondeur grâce à une utilisation de 3D fixe, ce qui permet la présence d’une profusion de détails, en particulier dans les salles de boss. Ainsi, bien qu’on retrouve une uniformité dans le style médiéval des décors tout au long de l’aventure, on appréciera la diversité des tableaux allant de cavernes volcaniques aux vieux donjons en passant par des extérieurs. Mention spéciale à la ville portuaire remplie de pirates.

La ville portuaire

Malheureusement, le soft souffre de nombreux ralentissements dès lors que plusieurs éléments mobiles sont présents à l’écran, allant même jusqu’à créer de la latence dans l’exécution des commandes. Un gros point faible encore une fois lorsqu’il s’agit d’un jeu d’action. On peut dénombrer également plusieurs bugs : défauts de collision qui vous feront passer à travers la carte ou qui bloqueront des ennemis dans un coin (non je n’ai jamais pratiqué le « bug abuse » pour terminer un level!) ou encore qui vous feront accéder à la fin du niveau alors que le boss n’a pas encore été vaincu.

Un bug d’affichage

La bande-son est extrêmement bien pensée si l’on considère l’ambiance générale. Elle permet une bonne immersion dans l’environnement médiéval et sombre qui nous est offert. Les instruments synthétisés (cors, tambours, etc) soulignent les aspects épique et dramatique de l’opus. Un aspect positif donc, sans être non plus un élément inoubliable.

Le titre dispose d’une bonne durée de vie. Il comprend seize chapitres qui se complètent chacun en une petite demi-heure. Vous pourrez donc le terminer en une dizaine d’heures, ce qui est plutôt convenable. Le temps de jeu pourra être rallongé par le challenge que présenteront certains pièges ou boss, vous forçant à recommencer plusieurs fois (voire des dizaines…) une partie des niveaux.

Les pièges

En dehors de cela, la difficulté reste somme toute assez modérée tant les mécaniques de combat sont limitées. L’opus vous permet en outre de revisiter les stages à loisir, sans qu’il y ait toutefois un réel intérêt si ce n’est du grinding (i.e. amasser de l’or et des objets en quantité).

Les bonus déblocables via les autels

En l’état, aucun contenu additionnel à l’histoire n’est proposé. Vous n’aurez aucune quête annexe à effectuer et on vient à bout de l’arbre de talents avant la fin. Toutefois, les développeurs semblent vouloir ajouter de nouvelles classes jouables de personnages, ce qui pourrait apporter un contenu réellement intéressant. Reste donc à espérer de ce côté-là.

Azuran Tales Trials nous immerge dans l’épopée de Merius, brave guerrier tombé au combat et invoqué par un ancien dieu de la mort dans le but de vaincre Magrath, un démon bien décidé à corrompre les hommes et prendre sa vengeance sur les autres dieux. Il jouit d’une bonne durée de vie et d’une réalisation graphique très riche de par l’utilisation de la 3D fixe dans les arrière-plans. On regrettera toutefois la présence de quelques bugs graphiques et de ralentissements qui peuvent parfois gâcher l’expérience de jeu.

La bande-son quant à elle, loin d’être inoubliable, permet tout de même une immersion encore plus importante dans l’univers médiéval du soft. En outre, le titre nous narre en détails l’historique de chaque lieu et de chaque boss rencontré au cours de la partie.

Le gameplay présente des aspects intéressants qui peuvent faire penser à un hack&slash, notamment de par la fréquence des batailles et l’utilisation d’un arbre de talents. On pourra toutefois regretter l’absence de possibilité de customisation du personnage et le peu de variété d’actions qui rendent finalement les affrontements assez répétitifs et peu stratégiques, sans parler de la lenteur générale qui se dégage du système de combat.

En somme, on peut donc dire qu’Azuran Tales Trials possède de nombreuses qualités qui sont parfois occultées par des problèmes de réalisation ou encore un manque de contenu. On espère toutefois que les développeurs nous abreuveront vite des nouvelles classes jouables pour pallier cela car l’opus offre malgré tout un bon divertissement.

Test réalisé par Milou sur une version offerte par l’éditeur
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