Test : Chronos : Before the Ashes

Test : Chronos : Before the Ashes sur Nintendo Switch

Genre : Action, RPG
Langues : Multilingue
Développé par Gunfire Games
Édité par THQ Nordic
Sortie France : 01/12/2020
Prix : 29,99€ sur l’eShop, 29,99€ version boîte
Taille : 2805,00 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 16+

Site Web Officiel

En 2016 sortait Chronos, un jeu de rôle développé par Gunfire Game pour l’Oculus Rift. Fort de son succès, le studio américain s’allie à l’éditeur THQ pour le développement de Remnants : From the Ashes en 2019. Il s’agit d’un survival-RPG qui se déroule dans une Amérique post-apocalyptique. Suite à cela, l’équipe remet le couvert un an plus tard avec Chronos : Before the Ashes. Il s’agit ni plus ni moins du portage sur consoles de Chronos, mais présenté comme le préquel de Remnants.

Le monde a été anéanti par un Dragon, et les peuples qui tentent de survivre sont menacés par des monstres aux multiples visages. Le personnage que nous incarnons (homme ou femme) est choisi pour vaincre cette entité maléfique et sauver l’humanité. Pour cela il faut voyager dans “L’Autre Monde” à travers un portail.

Ce dernier n’est ouvert qu’une fois par an et si nous mourons, nous devons attendre une nouvelle année avant de retenter notre chance.

Cela signifie qu’à chaque tentative, notre héros aura vieilli d’un an. La fraicheur de ses 18 ans laissent vite place au poids des âges. La force et la dextérité s’améliorent facilement lors des vingt premières années, puis petit à petit, c’est plutôt la sagesse et les dons en magie qui s’étoffent. Cette trouvaille scénariste est particulièrement bien amenée et permet aux joueurs d’évoluer en même temps que leur personnage.

Chronos : Before the Ashes a beau être un préquel de Remnants, il n’en conserve que l’aspect jeux de rôle. Finis la coopération, les armes à feu et les ruelles états-uniennes mal famées, nous voilà dans un monde proche de la fantasy, armés d’épées et de haches. Situé quelque part entre Demon’ Souls et Darksiders III, le jeu mélange combats, système de progression, et énigmes.

En effet, nous évoluons dans un labyrinthe qui nous pousse à tester tous les chemins qui s’offrent à nous. Nous y trouvons des potions, parfois des éléments de craft pour améliorer nos armes, mais aussi des items à combiner pour créer l’objet permettant d’activer un mécanisme. Aller d’un niveau à un autre est souvent conditionné par une énigme à résoudre, mettant au second plan les combats.

Et ce n’est pas plus mal. On ne peut pas dire que les affrontements avec les créatures rencontrées ici ou là soient très exitants. D’une part, parce que notre personnage est lourd à manier. Il ne court pas très vite, est rigide dans ses mouvements et manque de charisme. D’autre part, parce que les ennemis ne sont pas très diversifiés et peu menaçants. Et même si les boss sont intéressants, on s’aventure dans les combats pour gagner la précieuse expérience qui améliore nos attributs (force, agilité, magie, vitalité).

Chronos est difficile à prendre en main au début, à cause notamment de la lourdeur de notre héros, mais on finit par s’y habituer. Les puzzles et l’ambiance arrivent à nous faire oublier ces défauts. Chaque pièce parcourue nous demande de réfléchir et le soft est loin de nous donner des indices. Tout est un sujet d’étude, ce qui permet de nous impliquer davantage dans l’aventure.

Par contre, on dénote quelques bugs dans l’activation des mécanismes. Et comme ces derniers conditionnent notre progression, s’ils sont bloqués, on n’a pas d’autres choix que de recommencer à zéro…

L’ambiance est terne dans Chronos : Before the Ashes. Les graphismes sont datés, avec des textures trop lisses et des arrières plans parfois inexistants. Le level-design est limité et explorer les lieux peut paraître linéaire. Sans parler de quelques bugs de caméras et de collision qui hérissent le poil, surtout pendant les combats.

Si visuellement l’atmosphère est lugubre mais fade, musicalement c’est autre chose. On est sur un thème typiquement heroic fantasy avec des violons, chœurs et percussions aux accents folkloriques. Mais les musiques ne sont pas omniprésentes et apparaissent à des moments clés. La bande-son se constitue surtout des bruits naturels, comme le vent, le crépitement du feu ou les cris des animaux en toile de fond.

Notre héros est prêt à dévouer sa vie entière pour le bien de l’humanité, le joueur un peu moins. En effet, malgré cette notion de vieillissement, la durée de vie du jeu est relativement faible. Si on ne meurt pas trop souvent et qu’on s’en sort pas trop mal avec les énigmes, 6-7 heures sont amplement suffisantes.

Il n’y a ni quêtes annexes, ni défis ou autres éléments à récolter nous permettant d’aller spontanément vers du 100%. Enfin, il n’y aucune rejouabilité.

Chronos : Before the Ashes aurait pu être un très bon portage s’il avait été mieux travaillé. Effectivement, on a l’impression de jouer à un jeu encore en cours de développement, la faute à des bugs, des problèmes de texture et une lourdeur omniprésente dans les mouvements de notre personnage. Malgré tout, le mélange RPG / énigmes et le système de vieillissement sont intéressants car ils nous permettent de contrôler l’évolution du héros. De plus, nous avons ici une aventure qui nous force à réfléchir sans attendre une quelconque aide du jeu ou d’un PNJ. A découvrir si vous aimez le style.


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