Old Zach, new York

Nous sommes en 2019. Aaliyah Davis et Simon Jones, 2 agents du FBI, font irruption chez un ex agent afin d’obtenir des infos sur une vieille affaire. En effet, le corps de la victime vient de ressurgir…dans un bloc de glace.

Malheureusement ce vieil agent n’est toujours pas remis du drame de Greenvalle, lieu principal de Deadly Premonition Origins. Non sans mal, il va coopérer et se replonger dans l’enquête de son vieil ami Francis York Morgan afin d’éclaircir ce mystère.

Été 2005. L’agent York est en Louisiane, plus précisément à Le Carré. Même s’il n’est pas en déplacement officiel, il est sur la trace d’une drogue appelée Saint Rouge. La découverte d’un corps posé sur un autel va le faire rester plus longtemps que prévu. Il va même reprendre l’enquête à son compte. Enfin c’est plutôt le shérif Woods qui va lui refiler. La victime, Lise Clarkson, est membre de la famille ayant la main mise sur Le Carré depuis des générations. Le tonitruant shérif n’a aucune envie de se mêler à ça. Et on le comprend.

C’est donc dans un astucieux scénario à base d’aller-retour dans le temps que vous évoluerez. Cependant prenez vos aises à l’hôtel Casa Pineapple et n’oubliez pas que le petit-déjeuner est en supplément.

Quartier libre à Le Carré

Commencez la journée par un copieux repas avec une bonne tasse de café. Malgré une chambre à 150 $ par jour, le petit-déjeuner n’est pas compris. Et si vous dormez dans votre sac de couchage, le montant sera tout de même prélevé. Un honte quand on sait qu’il faudra faire attention à son argent (bim, j’ai mis 2 étoiles sur TripAdvisor). Une fois sa jauge de faim remplie, York sera d’attaque pour profiter des activités annexes: quêtes La Poste (merci, vous avez assuré pendant le confinement), tuning de skateboard, chasse aux alligators, faire des ricochets, du farm pour fabriquer divers articles vaudous afin d’améliorer son arsenal ou sa résistance et tout un tas d’autres activités que tout amateur de monde ouvert connait.

Avec une petite particularité: le temps est un élément clef. Du coup certaines activités ou personnes ne seront accessibles qu’à heure plus ou moins fixe.

Détective York, j’écoute

Se la couler douce ne fera pas avancer l’histoire. L’enquête principale se déroulera suivant un schéma précis. Dans un premier temps, l’oracle vous délivrera des indices à décoder. Votre excellent sens de la déduction les transformera en lieux à visiter. Une fois sur place, chaque rencontre sera un moyen d’avancer. Même les plus improbables. Puis, quand toutes les conditions seront réunis, il faudra utiliser la touche York: “le profilage criminel métaphysique”.

Cet état de grâce de York donne naissance à la fameuse deadly premonition. York basculera dans un monde parallèle peuplé de monstres afin de mettre un visage sur un suspect. À la manière d’un TPS classique, vous partirez à l’assaut d’un donjon pour affronter le penchant maléfique de votre suspect.

Ce sera la phase action du titre, très proche de Resident Evil 4: la visée en marchant et la possibilité de se baisser en plus. Du coup il faudra passer par un menu pour utiliser un consommable. C’est un peu dommage, tout comme l’absence de vibration lors des tirs. Jusque là le titre est assez plaisant…Zach, on leur dit qu’il y a un Mais ?

Balance ton sel shading

Deadly Premonition 2 va vous faire faire un bon en arrière. Prenez le monde ouvert vide en cel-shading de No More Heroes (Wii, 2008), augmentez légèrement la résolution, rajoutez un peu de texture, quelques bâtiments typiques de la Louisiane et mélangez le tout. Bravo, vous venez de créer Le Carré. Petit avantage: l’aliasing est moins prononcé que dans Deadly Premonition Origins.

Le tout serait acceptable s’il n’y avait pas des soucis constants de framerate en arpentant la ville. Ce qui nous permet d’apprécier en détail les animations rigides des protagonistes. Et puis ça pop dans tous les sens: personnages et textures apparaissent comme par magie. Vous serez continuellement surpris par la limitation technique dans Le Carré. À l’inverse, les phase en intérieur et dans l’autre monde seront plus fluides. Il y a quand même un exploit: les commandes répondent bien. Merci qui ?

Le sud profond

The Deep South interprété par Cashell accompagne le générique d’intro du jeu. L’influence rock, folk, country et blues laissaient apercevoir un voyage sonore au fin fond de la Louisiane. Le compositeur Satoshi Okubo (Chase: Cold Case sur 3DS, Another Code: R sur Wii) a choisi une sonorité plus calme pour la majorité de l’aventure. Du coup les moments où la musique reprend le dessus mettent en avant de très bonnes compositions. Hélas, ces moments seront trop courts.

Ah oui: aucune musique ne vient couvrir suffisamment l’énervant bruit des pas de York. Et on ne peut même pas lui mettre des pantoufles.

Zach & Wikipédia

Dès votre rencontre avec la jeune Patricia Woods, ce sera un festival de joutes verbales avec York. Sur fond de pop-culture ou de vision aiguisée, leurs échanges feront mouche. Sa jeune assistante et tous les personnages rencontrés sont la qualité principale du jeu. Le titre de Swery est bavard mais pas avare en références plus ou moins pertinentes. Tout dépendra du regard que vous porterez dessus.

Les petites satires de notre monde rajoutent de l’intérêt. La qualité d’écriture donne envie de terminer cette courte enquête qui va droit au but (une quinzaine d’heure sans se presser). Rassurez-vous, il y a d’autres choses à faire.

Le tour du carré

Vous aimez les trophées ? J’espère que oui car il y en a 400 ! Appelés tampons, il faudra vous levez tôt pour tous les avoir. Mon préféré: passez 365 jours en ville. Vous allez en fumer des clopes pour accélérer le temps ! Avec la multitude de quêtes annexes, il y a de quoi faire pour éviter l’ennui. Mais cela n’évite pas la redondance de certaines missions, comme tout monde ouvert actuel.

La consultation des missions en cours se fait par une simple pression sur +. Pas besoin de passer dans plusieurs menus pour savoir où vous en êtes. Un petit plus non négligeable.

Zach, il est temps de conclure.

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Test : Deadly Premonition 2: A Blessing in Disguise sur Nintendo Switch réalisé par Pascal84 sur une version offerte par l’éditeur
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