Test : Fairy Tail sur Nintendo Switch
Genre : J-RPG
Langues : Japonais Sous-titres : Anglais, Français
Développé par Gust
Édité par Koei Tecmo
Sortie France : 30/07/2020
Prix : 69,99€ sur l’eShop, 49,99€ version boîte
Taille : 6776 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12+
Fairy Tail est un shônen écrit et dessiné par Hiro Mashima entre 2006 et 2017. Très populaire, cette série a été adaptée en anime avec un total de 328 épisodes. En parallèle, des jeux vidéo ont aussi vu le jour uniquement au Japon. L’éditeur Koei Tecmo et les développeurs de Gust (Atelier) permettent enfin à l’Occident de mettre la main sur un opus original.
Contrairement à d’autres anime adaptés comme Dragon Ball ou Naruto, Fairy Tail ne prend pas la forme d’un jeu de combat mais d’un J-RPG au tour par tour. L’histoire se passe dans le royaume de Fiore, un monde de magie dans lequel des mages travaillent à la demande et forment des guildes. Parmi elles, Fairy Tail, la guilde la plus connue.
Gust a pris le partie de ne pas nous faire revivre l’histoire du début à la fin. On suit plusieurs arcs importants : l’arc d’Hades (qui sert de prologue et de tutoriel), l’arc des grands jeux magiques, l’arc Eclipse, l’arc Tartaros et l’arc Avatar (qui conclut l’aventure). On démarre sept ans après le combat d’Hades avec une guilde presque oubliée. A nous de lui redonner sa grandeur d’antan en accomplissant diverses missions.
Les premières minutes peuvent désarçonner les néophytes car on découvre des personnages qui se connaissent déjà et qui maîtrisent un certain nombre de sorts. Il y a aussi des références à des événements passés qui évidemment ne parleront qu’à ceux qui connaissent le manga et/ou l’anime. Heureusement, les développeurs ne tergiversent pas trop sur le scénario et nous laissent le soin de découvrir l’univers et les héros à notre rythme.
Tout le casting de Fairy Tail s’associe pour affronter les autres guildes aux Grands Jeux Magiques. Nous pouvons constituer une équipe de 5 mages au maximum et sélectionner au choix celui qui sera le meneur. Les combinaisons sont variées puisqu’il est possible d’associer les personnages que nous souhaitons, peu importe leur affinité et le type de leur sort.
Les combats s’effectuent au tour par tour, sur un quadrillage de neuf cases (3×3), chaque camp étant l’un en face de l’autre. Les ennemis sont placés sur une ou plusieurs cases et peuvent parfois être nombreux. Nos compagnons utilisent de la magie, ou à défaut, des attaques physiques s’ils n’ont plus de PM. Quoi qu’il en soit, chacune de leurs actions a un schéma atypique dont l’efficacité dépend des forces et faiblesses de l’adversaire. Les cases touchées, elles, s’affichent en rouge.
Au bout d’un moment, la jauge Fairy se remplit. En l’activant, il est possible d’attaquer plusieurs fois dans le même tour, le but étant de créer une chaîne. Plus les chocs se succèdent, plus le coup final est puissant. Autrement, il y a le mode Eveil qui décuple la puissance de nos compagnons : hausse des caractéristiques, soins ou sorts exclusifs sont au rendez-vous. Et enfin, l’Unison Raid associe deux mages pour une attaque en binôme super efficace.
Comme tout J-RPG, l’issue du combat rapporte de l’expérience mais aussi des objets. Lors des montées de niveau, les sorts s’améliorent et gagnent soit en puissance, soit en zone d’impact. Libre à nous d’utiliser notre inventaire pour équiper nos personnages et améliorer leurs statistiques. Des lacrimas, substances cristallines magiques, permettent en effet d’augmenter de manière substantielle l’attaque, la défense ou encore les points de vie.
En dehors des combats, nous évoluons librement au sein de divers lieux qui se débloquent. Les cartes sont très typées “couloirs”. Elles sont petites, avec des segments restreints, et ne permettent pas l’exploration. A côté de cela, nous avons les villes qui se visitent très vite et qui manquent de vie. Les PNJ sont statiques et les environnements ne sont pas en mouvement. Toutefois, c’est une zone idéale pour interagir avec les mages dans le QG et réaliser quelques quêtes annexes.
Pour gagner des échelons dans le classement des guildes, il faut remplir des missions. Ces dernières se trouvent sur un tableau dans notre base. Au début, elles sont de rang D et plus on progresse, plus la difficulté augmente jusqu’au rang S.
Les demandes ne sont pas toutes très intéressantes. Nous devons en effet trouver tel objet, affronter telle personne, aider tels citoyens ou vaincre tels ennemis dans une mission dite de “chasse”. Si ces dernières sont nombreuses, elles n’en demeurent pas moins répétitives. Ceci dit, accomplir toutes ces tâches permet d’être récompensé par le Conseil Magique et de gagner en réputation.
Les développeurs de Gust nous avaient habitués à de beaux graphismes dans la série des Atelier sur Nintendo Switch. Pour Fairy Tail, le résultat n’est pas à la hauteur. Les personnages ont un super chara-design mais les décors manquent cruellement de soin et de détails. Les textures sont négligées, si bien que certains éléments paraissent “brutes”. Les roches, feuillages et cours d’eau sont les plus impactés.
Les animations semblent elles-aussi mises de côté. Les mouvements sont hachés et les invocations de Lucy ne sont pas toutes bien exploitées. Certaines ont une scénette (ex: l’invocation d’Aquarius) et d’autres n’ont droit à aucune apparition (ex: Scorpio). Pourtant, les cinématiques sont bien réalisées, au point que le joueur devient spectateur, comme s’il regardait un épisode de l’anime.
Le bestiaire n’est pas très varié. On retrouve effectivement les mêmes créatures tout le long, mais avec des couleurs différentes. Les boss, eux, ont un sacré charisme.
Côté bande son, c’est de très grande qualité. Les musiques viennent directement de l’anime. Elles sont rock et énergiques! Les doublages japonais sont aussi très bons. Quant aux sous-titres, ils sont en anglais ou en français, mais attention aux traductions ! Certaines phrases sont sans queue ni tête.
Fairy Tail est déconcertant de facilité. Les combats s’enchaînent sans verser une goûte de sueur et les quêtes annexes, nombreuses et rapides, se succèdent sans saveur. On ne sera pas surpris de découvrir une durée de vie d’une petite vingtaine d’heures uniquement mais heureusement, quelques éléments rendent l’aventure somme toute sympathique.
Les liens entre chaque personnage sont à renforcer. Il suffit de faire des combats ou de réaliser des missions pour devenir ami avec l’intégralité de la guilde. Des quêtes et des dialogues spéciaux sont à débloquer en récompense, avec cette pointe d’humour caractéristique.
En faisant cela, on accède à de nouveaux rangs d’amitié qui ouvrent la porte à de nouvelles améliorations, dont des nouvelles tenues. Un bon prétexte pour déshabiller nos compagnons!
Les duels sont aussi disponibles, il suffit de sélectionner un héros pour l’affronter. Nous gagnons un cadeau à la première bataille remportée.
Dans le QG, il y a trois installations différentes qui offrent certains avantages. Le magasin de Lisanna vend principalement des objets de soin tandis que le laboratoire de Reby permet de créer des lacrimas. Enfin, le bar de Cana renforce temporairement les statistiques de nos personnages grâce à des breuvages. Ces trois “magasins” peuvent être améliorés, encore une fois, via des quêtes spéciales.
Nous pouvons incarner jusqu’à 16 personnages jouables et cela offre beaucoup de possibilités, autant dans les sorts à utiliser que dans les équipes à composer. D’autres membres des guildes autres que Fairy Tail font aussi leur apparition. Le plongeon dans l’univers du shonen de Hiro Mashima est garanti.
Enfin, il y a un vrai post-game proposant d’autres missions ainsi que la possibilité d’atteindre le tant convoité rang S.
Cette adaptation de Fairy Tail est fidèle au manga et à l’anime. On retrouve les personnages, l’humour, l’univers, les musiques et les voix originales japonaises. Les développeurs n’ont pas cédé à la facilité du jeu de combat et nous offrent un J-RPG au tour par tour. Même s’ils sont répétitifs, les combats sont vifs et les sorts très cools. Le jeu manque toutefois de saveur dans la réalisation des quêtes, pas toujours très prenantes. Les lieux à visiter ne sont pas faits pour l’exploration et les graphismes ont été négligés. Malgré tout, ce Fairy Tail a un certain charme et surtout, un contenu loin d’être faiblard. Les fans devraient apprécier. Les néophytes, eux, risquent d’être perdus lors des deux premières heures, mais cette sensation finit par s’estomper.
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