Test : HARVESTELLA sur Nintendo Switch

Test :

6.9

SCENARIO

6.0/10

GAMEPLAY

6.0/10

GRAPHISMES

6.5/10

BANDE-SON

7.5/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

8.5/10

Les plus

  • Un mélange simulateur de vie / Action / RPG
  • Des personnages sympathiques
  • Une encyclopédie à remplir
  • Une bande-son soignée
  • Un système de classes bienvenu

Les moins

  • Cultiver manque de subtilité
  • Des combats mous
  • Techniquement à la traine
  • Un scénario sans originalité

Test : HARVESTELLA sur Nintendo Switch

Genre : Action, RPG, Simulation
Langues : Anglais, Japonais Sous-titres : Français
Développé par Live Wire
Édité par Square Enix
Sortie France : 04/11/2022
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 52,80€ version boîte
Taille : 9263 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

SCENARIO

Annoncé lors du Nintendo Direct Mini : Partner Showcase du 28 juin dernier, HARVESTELLA avait tout l’air d’un OVNI. En effet, il était présenté comme un mélange d’Action/RPG et de simulation de vie. Une sorte de crossover entre Final Fantasy et Animal Crossing, si on peut dire. Les mois ont passé, ainsi que les très nombreuses sorties de Square Enix (Live A Live, Various Daylife, Diofield Chronicles, Nier:Automata…), imposant non seulement un choix aux joueurs mais aussi une priorisation dans la promotion des jeux. HARVESTELLA fait donc une arrivée discrète dans le paysage vidéoludique. A juste titre ?

Nous incarnons un personnage (femme, homme ou non-binaire, au choix!) qui se réveille en plein Quietus. Le Quietus est une calamité qui intervient à chaque changement de saison, bouleversant la vie paisible des villageois. Le ciel est menaçant, l’air est toxique et les cultures flétrissent. Ce qui pousse les habitants à se confiner. Notre héros ou héroïne, amnésique, ne comprend pas bien ce qui lui arrive. Il/elle est pris(e) en charge par une femme médecin et est aidé d’autres camarades. Ensemble, il vont chercher à comprendre ce qu’est le Quietus, pourquoi l’amnésie frappe notre protagoniste, et comment certaines personnes arrivent à voyager à travers le temps et l’espace.


Ce type de scénario est bien connu. Square Enix l’a déjà abordé par le passé, notamment dans Bravely Default II l’année dernière. Mais c’est un bon prétexte pour pousser le joueur à en savoir plus sur le personnage préalablement créé par ses soins (genre, coiffure, couleur des cheveux, tailles…).

GAMEPLAY

Nous sommes habitués à démarrer un jeu par un tutoriel, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’HARVESTELLA nous prend un peu trop par la main. Pendant plusieurs heures, tout de même, nous avons droit à de nombreuses cinématiques d’explications et des scènes où il faut appuyer sur les bonnes touches. Nous avons aussi interdiction d’aller à tel ou tel endroit parce que ce n’est pas la bonne direction à prendre. Le démarrage est donc assez frustrant. Les principes de base de tout RPG sont rabâchés et les dialogues ne peuvent pas être passés. On aurait apprécié que Square Enix pensent à tous les types de joueurs, qu’ils soient néophytes ou avertis. Mais passons.

HARVESTELLA scinde son gameplay en deux.

Nous avons tout d’abord les parties au village. Notre protagoniste est sommé de s’intégrer, et pour cela, il doit faire ses preuves en tant qu’agriculteur chevronné. Nous devons donc récupérer des graines, les planter, récolter les fruits et légumes et les vendre pour nous faire de l’argent. Dans les faits, nous sommes dans du farming tout ce qu’il y a de plus classique. Mais le système est loin d’être développé. Nos parcelles sont petites, on ne peut que planter/arroser/récolter en appuyant sur plusieurs boutons. Oui, les combinaisons sont complexes et la précision des mouvements sur le terrain n’est pas souvent au rendez-vous.

En plus de cela, tout est régi par une horloge et un système d’endurance. A minuit, nous nous écroulons, mort de fatigue, sans avoir la possibilité de nous booster aux vitamines. Nous sommes loin de la diversité et du principe même de gestion d’un Animal Crossing ou d’un Rune Factory pour ne citer qu’eux.

Pour faire avancer l’histoire ou récupérer des matériaux introuvables au village, nous sommes contraints de partir en exploration. Sur une mini-map, nous nous dirigeons vers le lieu choisi (il n’y en a hélas pas beaucoup…) puis démarrons la phase Action/RPG. Epée en main, nous parcourons des forêts, donjons, et prairies, récupérons des coffres, et abattons des ennemis. Malheureusement, les combats sont répétitifs et fades. Il n’est ni possible de parer, ni possible d’esquiver. Ce qui fait qu’on attaque un monstre, on recule et on revient pour éviter les coups. Le bestiaire manque de diversité et l’IA un peu aux fraises.

Heureusement, nous avons un système de classe, qui apporte un petit peu de profondeur. On les gagne au fur et à mesure de notre aventure et on peut débloquer des compétences grâce à des points de spécialité. Grâce à cela, nous avons la possibilité de jouer avec les éléments (feu, glace, vent etc), sachant que chaque adversaire est sensible à l’un ou à l’autre. A nous donc d’étudier notre ennemi pour mieux le vaincre. L’affinité des éléments est intéressante mais peine à durer dans le temps. Si notre personnage est bien entraîné, il pourra éliminer n’importe quelle créature, attaque élémentaire ou non.

En parallèle, nous retrouvons un système d’événements à choix. Par exemple, nous découvrons un champignon bizarre: allons-nous le manger ou le laisser où il est ? Le résultat est négatif ou positif. A nous de prendre le risque…ou pas ! Cela rappelle vaguement les jeux de rôle papier (Un livre dont vous êtes le héros) où notre destinée était incertaine. Nous avons également des quêtes à accomplir (principales et secondaires) et des liens à nouer avec nos compagnons. Les recruter et les aider sont des actions nécessaires pour améliorer notre jauge d’affinité. Cela nous octroie des bonus en combat, et aussi des objets!

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Techniquement, HARVESTELLA a des lacunes et cela se ressent dès les premières minutes de jeu. Non seulement les paysages manquent de texture mais aussi les chutes de framerate sont courantes. On a aussi beaucoup de clipping et de flou. Pris dans son ensemble, le monde d’HARVESTELLA est générique, souvent vide et très peu détaillé. Il faut tout de même saluer les couleurs vives et la beauté de certains plans, ainsi que les illustrations au crayon de Isamu Kamikokuryo (Final Fantasy XVII, Diofield Chronicles…).

Côté bande-son, c’est un peu mieux : c’est signé Go Shiina (série des Tales Of). Au village, la musique est relaxante, plutôt folk avec flutes et guitares. De quoi nous faire faire du jardinage en toute sérénité. Lors de l’exploration et des phases d’action, c’est plus dynamique avec des moments épiques où les violons et les cuivres enchaînent mélodies et coups d’éclats.


Les sous-titres sont intégralement traduits en français, l’audio est lui soit en anglais, soit en japonais.

CONTENU ET DUREE DE VIE

Si un RPG de cette nature demande une petite trentaine d’heures, ajouter un système de simulation de vie ne peut que gonfler la durée de vie. Et c’est bien le cas. Gérer nos cultures et nos élevages, vendre le plus possible, créer des éléments/objets sur notre établi, pêcher toutes les variétés de poissons…ça prend du temps ! La durée de jeu peut vite monter à 50h (voire plus pour les plus acharnés). Car le jeu met aussi en place une sorte d’encyclopédie (plantes, monstres, poissons,…). De quoi donner envie de tout achever à 100%.

 

Sur le papier, le principe de HARVESTELLA était intéressant. Mélanger Action/RPG et simulation de vie dans un univers made in Square Enix aurait pu donner quelque chose de vraiment sympathique. Le résultat est plutôt décevant. La vie à la ferme est basique, sans complexité ni diversité. Et les phases de combat manquent de profondeur et d’énergie, malgré le système de classe et d’affinité des éléments. Si on rajoute à cela les problèmes techniques cités précédemment, on est par conséquent sur un jeu vidéo plutôt moyen. Le tout étant sauvé par une musique très agréable et une très bonne durée de vie.

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