Test Kill la kill – If sur Nintendo Switch

Kill la kill – If

Genre : Combat, Action, Arcade
Langues : Anglais, Japonnais Sous-titres : Anglais, Français, Japonais, Chinois, Coréen
Développé par A+ Games
Édité par PQube Limited, Arc System works
Sortie France : 26/07/2019
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 59,99€ version boîte
Taille : 6574,57 Mo
Joueurs : 1-2
Age minimum : 16 ans

Site Web Officiel

Le monde des animés est parfois aussi incompréhensible que cruel comme peut en témoigner la série Kill la kill. En effet, malgré ses qualités indéniables, le public n’a pas vraiment accroché  et le succès fut donc plus que mitigé pour ne pas dire carrément confidentiel.
Voici de ce fait une petite séance de rattrapage pour ceux qui seraient passé à côté de ce manga. Kill la kill  suit le parcours vengeur de la jeune Kyoko Matoi dont le père a été assassiné par un inconnu. Cette enquête va la mener jusqu’à un étrange lycée où la présidente du conseil des élèves, une dénommée Satsuki Kiryūin, fait régner la terreur au grand dam du directeur et des enseignants de l’établissement.
Si vous pensez qu’il n’y a rien de bien original là-dedans, c’est que Kill la kill cache bien son jeu puisqu’une mystérieuse fibre vivante, une fois tissée en habits (les uniformes Goku), permet de conférer des pouvoirs surhumains à ceux qui la portent. Entre vêtements parlants, personnages complètement loufoques, explosions démesurées et humour au millième degré, cette série avait tout pour plaire et pourtant…

 

Certains jeux finissent en bain de sang et d’autres en douche…

À la surprise générale, plusieurs années après l’arrêt de la série, Kill la kill nous revient sous forme de jeu-vidéo. Le point fort de cette adaptation vidéoludique est son scénario qui sert plus de complément à l’animé que de réel portage. En effet, Kazuki Nakashima (qui est aussi le scénariste du manga) crée la surprise en nous mettant dans un premier temps dans la peau de Satsuki . Les joueurs découvrent ainsi l’intrigue du point de vue d’une des  principales antagonistes de l’histoire ce qui permet de l’étoffer un peu plus. De plus, la psychologie du personnage de Satsuki s’en trouve grandie et nous pouvons donc mieux appréhender ses changements de comportement. Le déroulement du deuxième chapitre du mode histoire (qui suit cette fois Kyoko) est peut-être plus proche de l’original même s’il réserve quelques twists inédits. Tous ces changements permettent donc de redécouvrir Kill la kill avec une intrigue un peu différente (d’où le IF, “si” en anglais, du titre) 

Ce qui est intéressant dans la prise en main de Kill la kill – if, c’est le pari qu’ont fait les programmateurs de ne pas miser sur des combos compliqués. Oubliez, quarts de tour sataniques ou autres diagonales démoniaques avec votre stick. Dans ce jeu, tout (ou presque) se fait avec un bouton ou deux grand maximum, de plus, les combinaisons sont les mêmes pour chaque personnage ce qui facilite grandement le gameplay. Ainsi, en quelques minutes vous pouvez aisément maîtriser toutes les subtilités de Kill la kill – if

Un exemple du duel lancé en appuyant simultanément sur L et R

Seul, le “Blody Valor” est un peu plus compliqué à comprendre (et à maîtriser). Lorsque l’icône “L+R” apparaît sous le portrait de votre personnage vous pourrez lancer un duel verbal inspiré du chifoumi. Trois options s’offriront alors à vous. En cas de victoire, le sarcasme infligera des dégâts à l’adversaire, moquerie remontera en partie votre énergie et provocation remplira votre barre de SP. Sachant que provocation bat moquerie qui bat sarcasme qui bat provocation. Cela ne paraît rien, mais ce petit jeu peu vite tourner à la crise de nerfs.

D’un point de vue graphique, rien à redire. En effet, les effets visuels sont splendides et l’animation ne rame à aucun moment, même lorsque l’écran est plein à craquer de personnages ! De plus, le character design, tout droit inspiré de l’animé, apporte un réel plus au soft (même si le fan service aurait mérité d’être un peu plus subtil). Et que dire des cinématiques ? Justes magnifiques, à tel point que les programmateurs en ont oublié le côté jeu-vidéo, par moments. En effet, vous allez valider des chapitres entiers du soft sans faire un seul combat ! Pour ne rien gâcher certaines scènes, tout comme dans l’animé, font dans l’exagération assumée de la violence nous gratifiant ainsi de scènes gores dignes de Peter Jackson à sa meilleure époque (avis personnel).

Qui dit manga dit fan service et Kill la kill – if n’échappe pas à cette règle.

Les musiques, quant à elles, parviennent à nous plonger dans l’ambiance sans être entêtantes, comme dans beaucoup (trop) de jeux. C’est donc un réel plaisir de les écouter. Pour ce qui est des voix, les joueurs ont le choix (cornélien) entre les voix originales Japonaises ou des Américaines insipides en total décalage avec l’enthousiasme des divers protagonistes du jeu.

Parlons un peu contenu maintenant. Outre le mode histoire et ses deux scénarios beaucoup trop courts (le tout se termine en une poignée d’heures, mais un DLC prolongeant l’intrigue est plus ou moins annoncé en fin de jeu), vous pourrez débloquer les modes: Battle, Entraînement et Galerie. Le premier est peut-être le plus intéressant puisqu’il permet de jouer à deux en LAN ou en réseau. Le mode entraînement, comme son nom l’indique, vous propose de peaufiner vos techniques de façon assez complète, tandis que le mode galerie n’a pas un grand intérêt puisqu’il offre simplement la possibilité de revoir les cinématiques, écouter les divers sons du jeu ou jouer à la poupée virtuelle…

La partie commence avec tous les modes verrouillés.

Vous l’aurez donc compris, le soft devient vraiment bon en mode deux joueurs, car une personne seule va vite tourner en rond. L’abonnement au Nintendo Switch Online est donc quasi nécessaire pour acheter Kill la kill – if. Cependant, il serait vraiment dommage de se priver de ce jeu tant il est jouissif d’un point de vue purement ludique.

Un scénario original, des graphismes splendides, même si Kill la kill – if n’est peut-être pas encore LE jeu de combat que nous attendions sur Nintendo Switch, il est de loin dans le peloton de tête. Un constat qui s’impose, entre autres, grâce à une simplicité de prise en main et un côté “bourrin” tout en restant un tant soit peu stratégique. Les seuls bémols viennent, encore une fois, du peu de combattants jouables (8 plus un skin pour Satsuki et Ryoko ) et d’un “story mode” un peu expéditif.
Pour résumer, que l’on soit fan ou novice de la série ce jeu est un pur concentré de fun qui mérite vraiment sa place dans la ludothèque de la Switch.

 

Test réalisé par Edelric sur une version offerte par l’éditeur
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