Test: Observer sur Nintendo Switch

Observer

Genre : Aventure
Langues : Français, Allemand, Italien, Espagnol, Portugais, Russe, Anglais
Développé par Bloober Team
Édité par Bloober Team
Sortie France : 07/02/2019
Prix : 29,99€ sur l’eShop
Taille : 19 Go
Joueurs : 1
Age minimum : 16

Site Web Officiel

Observer se déroule en l’an 2084, dans une Pologne gouvernée par une entreprise, Chiron. C’est un monde en ruine qu’on découvre, suite à l’apparition d’un fléau informatique ayant touché les humains modifiés et provoqué des milliers de morts, mais également suite à une guerre qui n’a fait que ternir le tableau. Vous avez le contrôle de Daniel Lazarski, un Observer travaillant pour Chiron. Sa particularité ? Ses modifications lui permettent de hacker l’esprit des gens pour découvrir leurs souvenirs, leurs pensées. Bienvenue dans une société dans laquelle plus aucune information n’est en sécurité. C’est suite à l’appel inquiétant de son fils disparu depuis des années que Daniel Lazarski va se lancer dans une nouvelle enquête.

Dans le corps ce dernier, vous allez vivre l’aventure à la première personne. Humain modifié, vous allez voir par les yeux du personnage et avec ces yeux, tous les avantages et désavantages. Premièrement, vous disposez de plusieurs visions: Une bio vision qui permet de mettre en évidence les traces organiques comme des taches de sang, ou simplement pour observer un corps dans sa globalité et une vision EM qui quant à elle, met en surbrillance les objets plus technologiques.

Vous comprendrez rapidement l’intérêt de cette dernière étant donné que la majorité des humains de ce monde ont des implants cybernétiques dans le corps et peuvent dévoiler des informations importantes aux enquêtes.

Le titre alterne entre les objectifs qui vous mènent à différentes locations. Ces buts sont visibles à tout moment dans le menu qui apparaît sur votre bracelet. Parfois il faudra trouver les indices sur une scène de crime. D’autres fois, il faudra discuter avec des habitants apeurés à travers leur intercom ou encore fuir une menace sans se faire attraper. Ces deux derniers exemples cassent malheureusement le rythme de l’aventure, d’une part par la redondance des discussions, de l’autre par les phases de chat-souris qui ne fonctionnent pas.

Les moments les plus intéressants se trouvent dans l’esprit des gens. Une fois plongés dans leur psychée, toute notion de logique et de cohérence du monde disparaît. Vous allez marcher dans des souvenirs, parfois avec des images énigmatiques, évoluer dans des couloirs sans fin avant de vous retourner pour voir une porte. Vous pouvez vous égarer pour mieux retrouver le bon chemin. Un certain sentiment d’angoisse peut même sortir de ces moments qui laissent libre court aux jump-scares.

Observer souffle le chaud et le froid. L’univers cyberpunk est une parfaite réussite et on sent les inspirations de Blade Runner. D’ailleurs, le doublage de Daniel Lazarski n’est personne d’autre que Rutger Hauer, un des acteurs du film précédemment cité.

La plongée dans la psychée est psychédélique, folle, profonde et exprime la complexité de l’esprit humain dans une expérience réussie. là où le bât blesse, c’est dans les décors que l’on traverse, globalement très sombre qui empêche une bonne visibilité. Les textures assez baveuses en mode portable ne s’améliore que très peu une fois la console dockée. Et ce ne sont pas les problèmes de vision du personnage qui vont aider à la lisibilité de l’ensemble.

Observer se parcourt en 7-8 heures, des heures dans un monde futuriste post-apocalyptique qu’on espère ne jamais voir. Petit détail sympathique, vous avez le droit à deux fins différentes mais rien qui va réellement relancer l’intérêt du titre une fois achevé.

Observer dépeint une société futuriste, proche du modèle Orwellien, une société de surveillance, dépourvue d’intimité, un monde post-apocalyptique qui fait peur par son potentiel réalisme. L’aventure se déroule avec des rythmes inégaux, certaines phases étant plus intéressantes que d’autres. Par-dessus tout, on retiendra les visions bioniques ainsi que l’exploration de l’esprit que ce soit pour trouver un meurtrier ou un code, ce monde onirique est loin des contes de fée et accuse d’une complexité certaine. Enfin, le portage Switch n’embellit pas particulièrement le visuel de l’ensemble, peu lisse et légèrement pixelisé, surtout en nomade. La lisibilité de l’action est compliquée même avec la luminosité au maximum ce qui entache l’expérience qui aurait pu être bien plus agréable sans certaines séquences longuettes et l’obligation de plisser les yeux pour comprendre ce qu’on voit à l’écran.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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