Test : Spirit Hunter NG sur Nintendo Switch
Test : Spirit Hunter NG sur Nintendo Switch
Genre : Aventure
Langues : Anglais
Développé par Aksys Games
Sortie France : 10/10/2019
Prix : 49,99€ sur l’eShop, 59,99€ version boîte
Taille : 1154,48 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 16+
La Switch recèle de nombreux jeux d’horreur depuis son lancement, y compris des titres phares comme les Resident Evil. Mais cette fois-ci l’un d’entre eux nous provient directement du Japon, Spirit Hunter : NG, il fait partie de cette catégorie qui passent rarement les frontières du pays du Soleil Levant. Le soft fait suite à Spirit Hunter : Death Mark qui avait été plutôt bien reçu chez nous. Ce nouvel opus est un visual novel d’horreur ancré dans le folklore japonais.
On incarne Akira Kajima, un personnage mélancolique avec un passé sombre dans une ville assez malfamée. Sans trop en dire, Akira se retrouve embarqué de force dans un jeu pervers. Une entité maléfique le pousse à enquêter sur des morts violentes, et la peur va être au rendez-vous…
Faire face ou fuir
Ceux qui sont déjà bien adeptes des visual novels n’auront rien à apprendre ici. La progression dans le jeu se fait par une succession d’écrans statiques où l’on va discuter avec d’autres personnages. Il faudra parfois observer les environs pour récolter des preuves. Ce qui rend le titre particulièrement intéressant, c’est le travail de qualité qui a été mené pour créer les personnages. Tous plus convaincants les uns que les autres avec leur personnalité propre. La connexion qui va se créer entre notre héros et les autres protagonistes va être très forte, ce qui va rendre le jeu encore plus violent et terrifiant quand ces derniers vont être en danger…
Ton sang froid tu gardera
Le reste du jeu va être constitué de phases d’explorations où l’on va être muni d’une lampe torche pour mettre en valeur des éléments importants à examiner. C’est également là que l’on va rencontrer les esprits, ce qui va rendre le soft beaucoup plus intense. Lors de ces rencontres, on va devoir agir vite et efficacement pour calmer les âmes perdues, en s’aidant des indices collectés, mais si l’on échoue, quelque chose d’horrible pourra arriver à une personne proche… C’est en cela que Spirit Hunter: NG est profondément imprégné de la culture horrifique japonaise.
Un esprit sain dans un corps sain
À la différence des jeux occidentaux, on ne va pas tuer à la chaîne des hordes de zombie où que sais-je. Ici il faut calmer les esprits pour éviter les représailles et non les éliminer. Le jeu nous faisant ressentir de l’empathie pour les antagonistes. En général, les esprits ont traversé un traumatisme particulièrement violent avant leur mort, et ils ont jeté une malédiction pour se venger tant qu’ils n’auront pas obtenu réparation, tout en revivant inlassablement les heures les plus sombres de leur passé. On apprend ainsi à les connaître, à partager leur souffrance et à vouloir les aider, plutôt que simplement les voir comme des monstres à éradiquer.
Un ajout discutable
Un autre mode de jeu est également disponible, un peu étrange cela dit. Complètement optionnel, il va être essentiellement composé de jump scares un peu faciles avec des fantômes dont on ne sait pas grand chose. Ce mode est donc très arbitraire, et dénote complètement avec le jeu principal. Il enlève toute sa saveur. Peut-être que certains joueurs apprécieront, mais c’est un superflu relativement inutile.
L’horreur dans toute sa splendeur
Graphiquement, ce visual novel est très convaincant, il n’y a pas grand chose à dire dessus, les dessins sont très beaux, l’atmosphère est glauque à souhait. La musique et les bruitages viennent en rajouter une couche non négligeable.
Comme dit plus haut, tous les personnages, qu’ils soient amis ou ennemis, sont très travaillés, même dans leur design, et on s’attache très vite à leur histoire. Rien à ajouter de plus, ce n’est pas pour critiquer le manque de contenu. Mais juste parce que ce jeu n’aurait pas pu être artistiquement mieux travaillé dans son style, alors c’est un grand oui !
On reprend les mêmes et on recommence
Comptez une dizaine d’heures pour finir le scénario si vous arrivez à faire tous les bons choix du premier coup et à vous en sortir indemne. Mais je doute qu’à part les développeurs quelqu’un ait déjà réalisé cette prouesse ! Sachez que le jeu va vous permettre de créer différentes sauvegardes, et je vous conseille vivement de les utiliser à bon escient. Car certaines de vos décisions pourront avoir des conséquences irréversibles sur la suite de l’histoire. Et vous serez bien content d’avoir un moyen de revenir en arrière…
Je ne vais pas vraiment reparler du second mode de jeu, c’est un drôle de choix que de l’avoir ajouté. Comme si les créateurs s’étaient senti obligés d’intégrer un type de jeu d’horreur fade à l’occidental. Fort heureusement il n’a aucune incidence sur le jeu de base et peut donc être mis de côté.
Spirit Hunter: NG est un très bon jeu d’horreur, et ceux qui sont particulièrement férus de l’imaginaire horrifique japonais vont l’adorer ! Les références à des œuvres telles que Ringu (The Ring) ou Ju-on sont flagrantes. En cela que le jeu nous pousse à comprendre et calmer des esprits plutôt que de bêtement les éradiquer. C’est un titre sombre et brutal, mais jamais dans l’excès. La violence et la peur vont toujours être au service du scénario. La résultante sera de faire naître des liens très forts avec les personnages. L’histoire est intrigante, les mécaniques de jeu convaincantes, les protagonistes attachants. Une petite perle pour les fans de visual novel et d’horreur à la japonaise !
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