Test : The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel III sur Nintendo Switch
Genre : Aventure, RPG, Action
Langues : Anglais Sous-titres : Anglais, Français
Développé par Nihon Falcom
Édité par NIS America
Sortie France : 30/06/2020
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 59,99€ version boîte
Taille : 7288,00 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12
Le maître de guerre
Rean Schwarzer fait sa rentrée des classes. Pas en qualité d’élève, car il a été diplômé l’année d’avant, mais au poste d’instructeur au sein du nouveau campus de Thors. Ce campus militaire a pour but de former l’élite en matière de combat tactique afin de maintenir un semblant de paix sur tout Zémuria.
Les tensions sont fortes sur toute la carte, et l’ennemi frappera même de l’intérieur. Rean est donc chargé de l’apprentissage de la classe VII. Sa réputation de Chevalier cendré ne l’aidera pas forcément face à de jeunes élèves souhaitant donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’insouciance totale. Et le nouvel instructeur connaît bien cela car il sort de la promotion précédente.
Leçon d’histoire
Falcom Crest
Nihon Falcom développe la franchise The Legends of Heroes depuis plus de 25 ans. À l’intérieur se trouve la série Trails débutant par Trails in the Sky (une trilogie sur consoles Sony et PC) puis l’arc Trails of Cold Steel (les 2 premiers opus sur consoles Sony et PC, les 2 suivants chez Sony, sur Switch et PC). Tous ces épisodes ont bâtit une incroyable toile scénaristique (et je pèse mes mots) donnant vie au continent de Zémuria. Contexte géopolitique complexe, trahisons et forces armées dissidentes animent ce continent. Commencer par Trails of Cold Steel 3 est tout à fait possible. Mais il faudra vous investir un minimum comme, par exemple, consulter les résumés de Trails of Cold Steel 1 et 2 inclus dans le jeu.
Classe Novice
La richesse scénaristique et les liens qui unissent les protagonistes sont, pour la plupart, bien résumés dans les grandes lignes. J’attire votre attention sur le principe de “résumé”: on ne vit pas directement les scènes, seuls les faits marquants sont rapportés.
Il manquera toujours ce sentiment de vécu, d’avoir participé aux batailles passées, de ne pas reconnaître tout de suite un nouvel-ancien personnage…ou de passer à côté des nombreux clins d’oeil entre les protagonistes. Mais ne baissez pas les bras pour autant: vous venez de lire une partie de l’histoire de ce 3ème volet puis l’origine de la licence. Si cela ne vous a pas dérangé, lancez-vous et profitez des excellents combats au tour par tour.
Combat School
Forfait Millénium
L’obtention de votre Arcus II sera votre première étape. Ce smartphone de type Orbalis vous permet de gérer les différents quartz afin d’augmenter vos stats. Comme tout smartphone, il permet de recevoir et d’envoyer des appels/messages sans frais supplémentaires.
Le quartz Cardinal sera l’élément principal de l’Arcus II. À vous de choisir sa catégorie afin d’optimiser les frappes de votre équipe. Puis les quartz sont à placer pour combiner divers pouvoirs. Essayer d’être cohérent dans vos choix afin de coller avec le quartz Cardinal pour plus d’effet. Mais il vous faudra d’abord débloquer les emplacements dans vos Arcus II. Et oui, vous gérez aussi les smartphones de vos équipiers.
Union sacrée
Arrive les liens entre vos équipiers. Le tâtonnement initial est normal, on a envie que chaque lien révèle un potentiel caché. Si globalement les liens donnent un résultat convaincant, il faudra associer les personnages ayant un niveau d’affinité élevé. Pour cela, il faudra augmenter les affinités pendant mais aussi en dehors des combats.
Échec et Quartz
Après moult réglages, il est temps de combattre. Les amateurs de RPG seront en terrain connu: bonus ou malus de début de combat, possibilité de fuite, utilisation d’objets et permutation sont de la partie. Attardons-nous sur les particularités rendant les combats techniques et dynamiques:
- Les PC (Points de Craft): ils permettent de déclencher une attaque propre au personnage directement ou au tour suivant. Le Super Craft (utilisable n’importe quand !) videra entièrement cette jauge.
- Les PE (Points d’Énergie): ils déclenchent la magie du quartz Cardinal sous forme d’Arts.
- Les PB (Points de Bravoure): utilisables pour donner un Ordre de Bravoure (1 seul par tour) ou pour lancer une puissante attaque Rush en équipe, leur gestion deviendra vite primordiale face à des boss très coriaces.
Toutes ces actions sont réalisables sans accro en configuration nomade ou dockée. Le confort de la manette Pro est un gros plus car tous les boutons seront utilisés avec bien plus d’aisance. Si vous perdez un combat ce ne sera pas “la faute à la manette”. Non, ce sera vraiment votre build le seul responsable. Et donc vous.
Note: vous combattrez rapidement avec Valimar, votre mecha. Le principe ne diffèrera guère si ce n’est que l’impression de puissance sera meilleure.
Un train de retard
Cela ne vous aura pas échappé: le jeu accuse le coup graphiquement. Les décors sont honnêtes mais ne marquent pas les esprits et les textures sont basiques. Les lieux visités finissent par se ressembler (surtout les villes) ce qui lui fait perdre un peu d’identité. En revanche le chara design des personnages principaux est plaisant malgré des modèles 3D simples et commun à tous les JRPG. Le passager aliasing répond malheureusement présent, quelque soit l’utilisation de la Switch. Par contre le jeu est très fluide. Heureusement que de superbes cinématiques en anime viennent nous éblouir, un peu trop rarement à mon goût.
Un son en avant
Les nombreuses compositions de la Falcom Sound Team J.D.K comblent le retard graphique. Tantôt orchestrales, tantôt synthétiques, elles accompagneront le voyage ou les combats d’une manière efficace. Une belle réussite couplée à des voix uniquement anglaises de bonne qualité.
La vie du rail
L’histoire solo file durablement (la centaine d’heure sera aisément dépassée) sur des rails. La carte a beau être immense, vous ne serez pas en monde ouvert. Cela déconcertera certains mais au moins vous ne vous éparpillerez pas dans d’innombrables quêtes simultanément. Chaque lieu visité comportera ses quêtes principales mais aussi annexes (nombreuses et variées) à réaliser uniquement lors de votre passage. Une fois parti, il est impossible d’y revenir. Pensez donc à bien faire le tour de chaque lieu pour ne rien louper.
Voyage en 1ère classe
Le titre vous surprendra par son ergonomie: des voyages rapides avec une carte détaillée, l’historique des dialogues disponible à tout instant, menus lisibles (un peu moins en portable) et mode automatique pour les paresseux. Le défaut pénible qui fait tâche: la sauvegarde n’est pas automatique. Pensez à sauvegarder le plus souvent possible car assez loin dans l’aventure vous rencontrerez des freezes passagers.
Bonus game
Un jeu de carte est également disponible sous le nom de Vantage Masters. Très complet, ce trading card game vous demandera autant de technique que les combats. Ce sera un plaisir d’affronter régulièrement des adversaires.
Absolument pas ! Mais c’était juste pour introduire la possibilité de changer les vêtements de votre team. Le jeu offrira (surtout en DLC) de quoi habiller légèrement (ou pas) tous les protagonistes de l’aventure. Car il y a bien un surprenant côté grivois tout au long de l’histoire. Après tout, les personnages ont une vie au milieu de ce monde en combat permanent.
Trails of Cold Steel III n’est pas à prendre à la légère. Si les nouveaux-venus devront s’investir un minimum pour apprécier son incroyable histoire, tout le monde profitera de ses excellents combats techniques. Ses nombreuses possibilités de customisations permettront de créer une équipe prête à affronter les pires menaces. Le tout intégralement sous-titré en français avec de légères imperfections. Ne chipotons pas trop tout de même: un poil dirigiste mais jamais avare en quêtes, Zémuria est une très bonne destination pour tous les amateurs de JRPG.
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