Test : VAMPYR sur Nintendo Switch
Test : VAMPYR sur Nintendo Switch
Genre : A-RPG, Aventure
Langues : Anglais Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Espagnol…
Développé par Dontnod
Édité par Focus Home Interactive
Sortie France : 29/10/2019
Prix : 49,99€ sur l’eShop, 39,99€ version boîte
Taille : 7947,16 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 18+
Contre toute attente, la Nintendo Switch bénéficie de plus en plus de portage de jeux PS4. Suite à l’arrivée de Call Of Cthulhu début octobre, l’éditeur Focus Home Interactive remet le couvert avec le soft Vampyr développé par Dontnod. Cette version a été mise au point par le studio Saber Interactive, au commande du portage de The Witcher 3 tout récemment. Son introduction sur la console hybride de Nintendo vaut-elle le coup ?
1918. À peine sortie de la Grande Guerre, Londres est frappée de plein fouet par une épidémie de grippe espagnole. Les victimes sont nombreuses. Parmi elles, le docteur Jonathan Reid, qui revient à la vie dans des conditions mystérieuses. Dès son réveil, il n’est attiré que par le goût du sang et découvre à son grand damne ses nouvelles capacités de vampire. Dégoûté par sa condition, son but est de découvrir ce qui lui est arrivé. Mais il devra se cacher et continuer ses activités de médecin en guise de couverture.
Il n’y a rien qui change par rapport à la version PS4. Il s’agit d’un Action-RPG en vue à la troisième personne dans lequel nous explorons les quatre quartiers principaux de Londres. Ces derniers abritent des PNJ avec lesquels il faut interagir pour faire progresser l’histoire et obtenir des quêtes annexes. Ils ont en effet très souvent besoin de notre aide.
phases d’enquête !
Lors des phases d’enquête, il nous arrive de découvrir leur véritable personnalité. Quelques-uns sont de vrais tueurs en série, d’autres passent leur temps à voler les gens, et certains ont des objectifs plus nobles. À nous de leur prêter main forte – ou pas, et d’influencer le cours de leur vie.
Il s’agit sans aucun doute de l’élément le plus intéressant du jeu. Les décisions que nous prenons sont extrêmement importantes et peuvent modifier non seulement nos relations avec les personnages, mais aussi la réputation et la santé de la ville. Plus un quartier est insalubre, plus la criminalité augmente. En outre, cela favorise l’apparition de skals, des vampire errants primitifs. À nous d’utiliser nos capacités de médecin pour soigner la population et lui inspirer confiance.
Du sang pour la survie !
L’ennui, c’est que notre vampire a soif de sang. De plus, l’expérience s’acquiert en “étreignant” des mortels. Trouver une victime devient donc primordiale. Nous devenons à la fois sauveur et bourreau. À nous de trouver la bonne personne. Car une cible en bonne santé rapporte plus de points d’expérience. Attention à ne pas mettre fin à la vie d’un citoyen important. Cela pourrait être l’anarchie !
Qui dit RPG dit équipement et système d’amélioration de notre personnage. Nous avons plusieurs menus nous permettant de lui donner des armes, de le soigner, et de lui attribuer des capacités spéciales. Certaines sont offensives, d’autres défensives. Pour cela, il faut aller dans un refuge et dormir jusqu’à la prochaine nuit.
À partir de ce moment là que nos modifications sont effectives…et que nous passons au niveau supérieur. C’est aussi le lieu idéal pour concocter des remèdes, à l’aide des ingrédients récoltés au cours de nos explorations nocturnes.
Côté action, les combats sont plutôt répétitifs. Entre chaque quartier, nous rencontrons constamment des skals ou des membres de la milice (des chasseurs de vampires). Il faut alors frapper, esquiver, et mémoriser les mouvements de nos opposants. Nous avons trois jauges différentes : santé, endurance et sang. Si la première se passe de commentaires, la seconde détermine le nombre de coups puissants à infliger, tandis que la troisième permet d’utiliser des pouvoirs vampiriques.
Attention à la lumière
Celle-ci paraît importante mais ne l’est finalement pas tant que ça, puisqu’il existe différents moyens d’obtenir du sang sans verser une seule goutte de sueur. De plus, une capacité spéciale convertit le précieux liquide en points de vie. Sur le long terme, les combats deviennent donc anecdotiques car trop faciles.
Ce ne sont, de toute façon, pas les batailles qui font le sel de ce VAMPYR. L’univers est très riche et regorge d’enquêtes et de documents intéressants, éparpillés dans tout Londres. Affiches et journaux évoquent des événements historiques qui nous en apprennent plus sur la société britannique du début du XXe siècle. À côté de cela, nous avons des PNJ ayant un vécu, des émotions, et regrets, qui réagissent à nos réponses comme s’il s’agissait de vraies personnes. L’écriture est très bien travaillée.
Cette version Nintendo Switch ne s’en sort pas si mal au niveau des graphismes. En mode nomade, ces derniers sont très corrects avec quelques effets relativement jolis. Les environnements nocturnes sont inquiétants et nous ne sommes pas à l’abri d’une terrible rencontre dans les ruelles étroites de Londres. C’est fluide, réactif, et peu impacté par des chutes de framerate.
Moins bon en docké ?
En mode docké, c’est une autre histoire. Non seulement les ralentissements sont beaucoup plus fréquents, mais en plus les graphismes perdent en qualité. Textures baveuses, flou, aliasing, bref, tout semble fait pour une expérience de jeu console en mains.
Dans les deux cas, le soft est lourd, et les temps de chargement très longs. Sauvegarder dans un refuge, accéder à une zone vaste ou pénétrer un lieu spécifique nous obligent à attendre de longues secondes. En pleine action, avant un dialogue, ou en ouvrant le menu, un “chargement” apparaît parfois sans raison, nous coupant dans notre élan.
Les musiques ne sont pas omniprésentes mais suffisent à instaurer une ambiance angoissante et pestilentielle. Les compositions au violon sont sombres et mélancoliques. Elle nous font entrer dans un monde frappé par la maladie, la paranoïa, les légendes et les crimes. La VOST est de qualité, avec de très bons doublages et une traduction française qui tient la route.
Ce VAMPYR est strictement identique aux versions PS4 et Xbox One. Il n’y a donc pas de contenu supplémentaire sur Nintendo Switch. L’avantage réside tout de même dans la possibilité de jouer en mode nomade, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
L’histoire et les quêtes !
L’histoire n’est pas très longue puisqu’elle se termine en une vingtaine d’heures. Mais il en faudra au minimum le double pour accéder à toutes les quêtes annexes, les dialogues, et découvrir les secrets de l’ensemble des citoyens. L’absence de voyage rapide ne fait que favoriser les incessants allers-retours entre les quartiers. D’autant plus que ces derniers sont labyrinthiques. Comme il n’y a aucune mini-map à l’écran, il faut constamment ouvrir le menu pour consulter sa carte et éviter de se perdre.
VAMPYR ne révolutionne pas le genre sur Nintendo Switch, mais il prouve que la console hybride en a dans le ventre ! Le jeu est fluide et facile à prendre en mains, et les décors sont tout à fait corrects. Le mode nomade est à privilégier pour une expérience de jeu optimale car en docké, ce n’est vraiment pas ça. Même si les temps de chargement sont longs et les combats redondants, on apprécie le charme tout particulier de ce VAMPYR qui délivre, au fil de l’aventure, une aura noire et envoûtante.
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