Test : Lego 2K Drive sur Nintendo Switch

Test : Lego 2K Drive sur Nintendo Switch

6.6

SCENARIO

5.5/10

GAMEPLAY

8.0/10

GRAPHISMES

5.0/10

BANDE-SON

7.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

7.5/10

Les plus

  • L'humour
  • Le doublage en français
  • Les zones à visiter
  • L'univers Lego
  • La construction de véhicules

Les moins

  • Des courses sans challenge
  • Des missions redondantes
  • Beaucoup trop de farm
  • Des graphismes manquant de lisibilité
  • Les microtransactions...

Test : Lego 2K Drive sur Nintendo Switch

Genre : Course, Aventure
Langues : Français Sous-titres : Français
Développé par Visual Concepts
Édité par 2K
Sortie France : 19/05/2023
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 59,99€ version boîte 
Taille : 6494 MB
Joueurs : 1-6
Age minimum : 7+

Site Web Officiel

SCENARIO

Les jeux vidéo LEGO sont légion depuis des années maintenant. Le groupe danois a en effet su s’adapter pour ne pas avoir à proposer que des briques en boites. De plus, il s’est allié aux franchises les plus populaires telles que Star Wars, Harry Potter, Indiana Jones pour nous offrir des jeux dynamiques, créatifs et drôles. Cette année, Lego se rapproche de l’éditeur 2K pour mettre en avant un jeu de course nommé Lego 2K Drive.

Surfant sur les sorties appréciées de la gamme “Speed Champions”, avec ses reconstitutions de bolides McLaren, Lotus ou Ferrari, le jeu nous propose de conduire l’une de ces machines ou d’en créer une de toutes pièces. Le tout dans un monde semi-ouvert où l’on affronte, dans le cadre du mode histoire, des rivaux haut en couleurs. De quoi rappeler l’univers de Crash Team Racing.

Le but du jeu est en effet simple : parcourir les différentes zones de Bricklandia, gagner des drapeaux lors des courses et accumuler de l’expérience pour affronter Z le Zorrible et remporter le Trophée céleste.

GAMEPLAY

Dans sa prise en main, Lego 2K Drive rappelle les jeux de course habituels. Accélération avec ZR, dérapage et marche arrière avec ZL, frein avec Y, saut avec X, booster avec B, et utilisation des atouts avec A. Ces commandes sont utiles pendant les compétitions mais aussi lors de nos vadrouilles dans les différentes contrées de Bricklandia. En effet, ce jeu Lego ne se concentre pas uniquement sur les courses. Nous pouvons également nous promener en voiture ou en bateau dans un canyon, une campagne ou des cimetières.

Chaque zone propose différentes missions. Des courses, bien entendu, pour récupérer les drapeaux qui sont des tickets d’entrée aux grandes compétitions. Des quêtes annexes, pour gagner de l’expérience et se faire apprécier. On ira apporter des fleurs à la bien-aimée d’un PNJ ou retrouver un chat perdu sur la piste de dance. Nous avons aussi des activités, comme protéger des habitants attaqués par des squelettes ou empêcher une invasion extra-terrestre. Et enfin, des collectibles, dispersés sur toute la carte, sont à récupérer si l’on veut terminer une zone à 100%. Hélas, ces items sont parfois bien cachés et se fondent souvent dans le décor, rendant la tâche ardue. D’autant plus qu’il n’y a pas de cartes des collectibles à déverrouiller pour tous les trouver.

Ces missions sont importantes pour gagner en niveau et débloquer les courses contre les rivaux, permettant de remporter les fameux drapeaux pour le Trophée céleste. Vous l’aurez compris, il faut donc farmer les quêtes, les activités, parfois refaire les courses et trouver un maximum de collectibles pour avancer dans le jeu. Et c’est long, d’autant plus que certaines activités “one-shot” demandent un peu de skill comme effectuer le plus long dérapage, faire le saut le plus long ou atteindre telle zone le plus rapidement possible. En plus de cela, c’est assez redondant.

Heureusement, le jeu ne manque pas d’humour avec des personnages un peu bêtes s’engageant dans des discussions lunaires. Les rivaux ont des noms qui font sourire, comme Axel Hère, U-Main ou Ambre Héyage, et les 2 présentateurs TV qui suivent nos péripéties semblent tout droit sortis d’une sitcom.

Parlons des courses. A l’instar d’un Crash Team Racing ou d’un Mario Kart, il faut aller le plus vite possible et récupérer des power-up pour mettre en péril nos adversaires. Les circuits sont truffés de raccourcis mais aussi de pièges pour nous ralentir. Il y a 3 niveaux de difficulté : C, B et A. Cependant, même en difficulté élevée, les courses se gagnent facilement et ne demandent pas de s’y reprendre à plusieurs fois. La faute à une IA parfois trop gentille et des maps manquant d’inspiration. En effet, la compétition se fait sur les routes de chaque zone, si bien qu’à force de les parcourir pour récupérer nos collectibles, nous connaissons les petites chemins par coeur. On aurait aimé des maps uniques, avec une réelle identité, pour nous donner plus de challenge.

Parlons aussi de l’identité Lego. Où sont les briques dans tout ça? Eh bien, partout. Le monde qui nous entoure est constitué de briques, et qui dit briques dit destruction ! Tout se casse, se renverse et se propulse lorsque nous fonçons dessus. Les haies, les camions, les tombes, les stands, les rocs, les arbres etc. Le jeu valorise même la destruction puisque c’est un bon moyen de faire le plein d’énergie pour activer son booster. On trouve même des collectibles cachés dans une citrouille ou sous une charrette.

Les briques font aussi partie de nos récompenses, et pour cause. Elles nous aident à créer notre propre véhicule. L’aspect créatif entre en jeu. A partir de 4 roues et d’un châssis, nous pouvons fabriquer notre voiture comme bon nous semble. C’est comme si nous avions une boite de Lego sous la main. A la différence que tout se fait au stick des Joycon. Et c’est une grande déception car nous aurions tellement aimé profiter de l’écran tactile de la Switch pour placer nos briques! Ici c’est plus imprécis et il faut parfois s’y reprendre à plusieurs reprises pour caler un élément. Bref, n’importe quelle personne motivée et créative peut se construire le bolide de ses rêves. Elle peut même se reproduire une Batmobile. Il y a d’ailleurs plein de peintures disponibles. Dommage par contre qu’il n’y ait pas moyen de monnayer dans le jeu des plans auprès des vendeurs.

En parlant d’argent, la monnaie du jeu, c’est le Brickflouze. Ce dernier se récupère lors des quêtes ou sur la carte. Mais il n’est pas présent en grande quantité et se gagne très difficilement. Il faut alors farmer pour en avoir le plus possible. Mais pourquoi faire ? Eh bien pour obtenir des skins pour son personnage, d’autres briques pour construire ses véhicules, et plus encore. Et si c’est trop difficile ou trop long? Les microtransactions sont là pour nous aider…et nous faire sortir la carte bancaire. Le but : nous faire acheter avec nos vrais sous des pièces dans le jeu pour les échanger contre des Brickflouzes. Encore un jeu incomplet forçant le joueur à passer à la caisse pour bénéficier de toutes ses particularités.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Dès le lancement du jeu, Lego 2K Drive montre d’énormes faiblesses sur Nintendo Switch. Tout d’abord, les animations manquent de fluidité et certains passages saccadent littéralement. On le voit d’autant plus dans les effets de transition avec le drapeau de course qui semble sautiller. Les temps de chargement entre les zones sont plutôt longs également.

Au niveau des environnements, ils sont colorés et mignons, mais manquent cruellement de détails et de textures. En mode portable, c’est difficile d’apercevoir tel ou tel élément. Par exemple, dès le début du jeu, on nous demande de retrouver un PNJ dans une ville. Mais l’aliasing et le flou général apportent beaucoup de confusion. C’est d’autant plus le cas lors des recherches de collectibles. Ils se fondent dans le décor et obligent à froncer les sourcils pour y voir plus clair. C’est un peu mieux en mode docké, mais ce manque de lisibilité nuit à l’expérience de jeu.

Du côté de la bande son, tout le jeu est traduit en français et sous-titré. Une bonne chose, notamment pour les jeux de mots et calambours, qui sont omniprésents. Les musiques sont dynamiques, mais pas mémorables. En revanche, il y a une bonne ambiance et les bruitages de briques nous donnent l’impression d’être dans une salle de jeu ou une chambre d’enfant.

CONTENU ET DUREE DE VIE

Lego 2K Drive n’est pas un jeu très long. Même s’il faut farmer l’expérience pour gagner en niveaux et obtenir les drapeaux, la campagne principale se termine en une vingtaine d’heures de jeu. En revanche, pour terminer les zones à 100% c’est une autre histoire. Entre les quêtes, les collectibles, les courses dans tous les niveaux de difficultés et les missions “sur le pouce” à terminer en mode OR, il y en a pour de nombreuses heures supplémentaires.

Ce qui est le plus chronophage (et le plus fun, sans aucun doute!), c’est la construction de voitures. Le temps de jeu est pour le coup infini si l’on veut prendre le temps d’aller dans le détail pour se créer des bolides de rêve. Encore plus si l’on veut rendre jaloux ses amis en jouant en mode multi-joueurs. En ligne, on peut accéder au mode “Monde Partagé”. En local, 2 joueurs avec 2 consoles peuvent participer également à des compétitions.

Derrière Lego 2K Drive se cache une bonne idée : remettre en avant les voitures de course dans un univers de briques, en s’inspirant des maîtres du genre. C’est effectivement dynamique, drôle, et facile à prendre en main. Mais passées plusieurs heures de jeu, le bât blesse. Une technique aux fraises, des missions redondantes, des courses manquant de challenge et un système de microtransactions déplaisant. Heureusement qu’il est possible de construire ses véhicules. Le mélange “créativité” et “Lego” est toujours bien venu et on passe de longues heures à peaufiner sa voiture. Un grand + qui compense les défauts de cette version Nintendo Switch.

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