Test : Monster Boy and the Cursed Kingdom sur Nintendo Switch

Monster Boy and the Cursed Kingdom

Genre : Action, Aventure, Plateformes, Jeu de rôles
Langues : Japonais, Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Russe, Coréen, Chinois
Développé par Game Atelier
Édité par FDG Entertainment
Sortie France : 04/12/2018
Prix : 39,99€ sur l’eShop, Version boite à 38,14€ port compris avec le code NINALERT
Taille : 5,1 Go
Âge : 1

Site Web Officiel

“Bienvenue à Monster World”, tel est le message qui vous accueille dans Monster Boy and the Cursed Kingdom. Votre personnage, un jeune homme aux cheveux bleus dénommé Jin, pêche paisiblement. Lorsque soudain, son Oncle Nabu apparaît sur un tonneau volant en semant le chaos sur son passage. Il n’en faudra pas plus pour que le héros se mette en route.

Très vite, on apprend que l’Oncle Nabu a transformé tous les habitants du village Lupia en animaux ! Même le héros ne sera pas épargné ! Dès lors, il vous faudra partir en quête d’orbes qui, selon la légende, ont le pouvoir de briser la malédiction.

 

Ouvertement annoncé comme le successeur spirituel de la série Wonder Boy, le titre fait la même chose que le récent remaster Wonder Boy : The Dragon’s Trap, mais en mieux !

Pour commencer, nous retrouvons les transformations en monstre, chacune ayant leurs spécificités. Cependant, au début de l’aventure, vous n’aurez pas le choix et c’est sous la forme d’un cochon coiffé d’un bandeau de pirate que vous commencerez l’aventure. Incapable de tenir des armes ou de porter des armures, vous aurez d’autres atouts pour compenser. En effet, de toutes les transformations, le cochon est le seul à pouvoir utiliser la magie ! Boules de feu, foudre, bombes et tornades seront vos outils pour compenser la faible portée de vos petites pattes. Autre particularité, votre groin dévoilera des éléments cachés du décor lorsque vous verrez un nuage mystérieux à l’écran. Mais rien ne tombe du ciel, pour débloquer et améliorer ces pouvoirs magiques, vous allez devoir fouiller les environnements à la recherche de truffes cachées.

Par la suite, vous débloquerez durant votre progression le serpent qui peut se glisser dans les petits espaces, s’accrocher à la mousse des murs et cracher du venin et d’autres qu’on vous laissera le plaisir de découvrir lors de votre périple.

Le déroulement de l’aventure est intelligemment construit, vous permettant de vous familiariser doucement avec les différentes compétences que vous débloquerez. Plus vous avancerez, plus il vous sera demandé d’alterner rapidement entre les formes pour franchir les obstacles. En effet, en tant que jeu de plateformes, Monster Boy and the Cursed Kingdom sait se montrer exigeant et certains passages nécessitent de la détermination et de bons réflexes. Cette difficulté accrue comparée à son prédécesseur est la bienvenue. Pour varier les plaisirs, de nombreux puzzles vous donneront matière à réflexion et les combats de boss ont le mérite d’être variés avec des mécaniques particulièrement sympathiques et intelligentes.

La progression aux allures de Metroidvania vous mènera d’objectif en objectif marqué sur la carte (qui se dévoile au fur et à mesure). À la fin de chaque zone, vous débloquerez une nouvelle forme suite à l’affrontement d’un boss.

Grâce à la nouvelle transformation, vous pourrez avoir accès à de nouvelles routes encore inaccessibles auparavant. N’espérez pas explorer à 100% chaque zone lors de votre premier passage. Le jeu fait exprès de rendre certains lieux inaccessibles avant d’avoir une certaine transformation. Excellente astuce pour allonger la durée de vie en vous faisant revenir sur vos pas pour chercher les secrets de Monster World. Loin d’être anodins, ces détours récompensent le joueur par des coffres renfermant des gemmes (pour améliorer votre équipement), des truffes ou de précieuses pièces d’or (indispensables pour acheter de l’équipement).

Les pièces d’armure et les armes seront primordiales à la progression, chacune ayant sa particularité. Des bottes vous feront par exemple bénéficier de double saut, d’autres vous permettront de marcher sur de la lave en fusion. Une armure scintillante éclairera les environs des pièces noires, tandis qu’une autre vous assurera une défense efficace contre le feu.

Le gameplay de Monster Boy and the Cursed Kingdom se révèle complet et extrêmement bien exploité a chaque moment de l’aventure.

Les développeurs ont opté pour un design manga, comme peut l’attester la cinématique d’introduction, digne d’un opening d’anime. Les décors colorés chatouillent agréablement la rétine et bénéficient d’une véritable profondeur, le joueur se retrouvant au détour d’une porte dans l’arrière-plan. En plus de cette profondeur, les animations sont omniprésentes.

Que ce soit en ville, en campagne ou dans le fond de l’océan, le monde fourmille de vie. Lorsque vous ne serez pas concentré sur votre personnage, vous pourrez profiter du souci du détail apporté à ces créations et vous serez surpris de faire de petites découvertes amusantes. Les environnements divers et variés ont leur identité propre : à aucun moment l’impression de décor recyclé ne transparaît. Un dernier détail qui plaira : les équipements sont visibles sur votre personnage. Ainsi, changer d’équipement aura un réel impact visuel en plus de l’impact sur le gameplay.

Deux ans de composition ont été nécessaires pour réaliser la bande-son du titre. Aux commandes, de nombreuses personnalités iconiques tels que Motoi Sakuraba (Tales of), Michiru Yamane (Castlevania) ou Yuzo Koshiro (Shenmue). En résultent des pistes mémorables et splendides qui vont ravire vos oreilles du début jusqu’à la fin de l’aventure.

Votre périple dans Monster World durera environ quinze bonnes heures. L’aventure est directrice et il n’y aura pas de quêtes annexes à réaliser en supplément. Mais vu que l’exploration complète d’une zone nécessite de revenir en arrière après l’acquisition d’une nouvelle transformation, le jeu n’a pas besoin de réelles quêtes annexes. Elles sont remplacées par cette exploration qui dope la durée de vie du jeu. Dans les environnements sont cachés des coeurs supplémentaires, des truffes et également des partitions à rendre au vieux Ollie.

Les fragments des meilleurs équipements sont également dissimulés et bien qu’ils ne soient pas indispensables à obtenir pour terminer le jeu, les amateurs du 100% s’amuseront à trouver le moindre coffre. Pour faciliter la tâche des moins patients, il est également possible de dévoiler sur la carte les trésors que vous n’avez pas encore trouvé, moyennant une ressource à échanger auprès d’un marchand.

Annoncé comme le successeur spirituel de la série Wonder Boy, Monster Boy and the Cursed Kingdom réussit d’entrée de jeu avec brio en nous plongeant dans une ambiance similaire à son prédécesseur. Que ce soit la direction artistique à en tomber par terre, les musiques de qualité et le gameplay simple et efficace, les cinq ans de développement ont réellement abouti à un jeu fait par des passionnés qui ont le souci du détail. Loin d’être redondant, l’intérêt est constamment renouvelé par l’acquisition de nouvelles transformations et on prendra plaisir à varier entre les différentes formes pour traverser les obstacles. Les amoureux de Metroidvania et d’exploration seront ravis d’entrer dans ce monde coloré à l’identité propre qui fait son charme. Si vous avez aimé Wonder Boy: The Dragon’s Trap, vous pouvez vous jeter sur ce titre les yeux fermés.

Version boite à 38,14€ port compris avec le code NINALERT

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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