Test : Oddworld Collection sur Nintendo Switch

Test : Oddworld Collection sur Nintendo Switch

7.1

SCENARIO

8.5/10

GAMEPLAY

8.0/10

GRAPHISMES

6.0/10

BANDE-SON

6.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

7.0/10

Les plus

  • 3 jeux sur une seule cartouche
  • un univers bizarre et déjanté
  • 3 gameplay différents
  • une durée de vie tout à fait correcte

Les moins

  • une difficulté un poil élevée
  • une caméra rigide sur l'Odyssée de Munch
  • des graphismes parfois vieillissants
  • des musiques relativement discrètes

Test : Oddworld Collection sur Nintendo Switch

Genre : Action, Aventure, Plateformes
Langues : Multilingue
Développé par Oddworld Inhabitants
Édité par Microids
Sortie France : 27/05/2021
Prix : 44,99€ version boîte 
Taille : 4775 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

SCENARIO

Alors qu’Oddworld : Soulstorm fait son arrivée sur PS5, l’éditeur Microids, qui a récupéré la franchise Oddworld, annonce la sortie d’une trilogie. Sur le même schéma que les collections Crash Bandicoot ou Spyro, éditées par Activision, le monde des Mudokons s’ouvre à nous à travers trois jeux dans Oddworld Collection. Le remake de l’Odyssée d’Abe nommé Oddworld : New ‘n Tasty (1997 puis 2014), Oddworld : l’Odyssée de Munch (2001) et Oddworld : la Fureur de l’Etranger (2005).

Dans l’Odyssée d’Abe, nous suivons le périple d’Abe, un mudokon balayeur, qui va se retrouver malgré lui en lutte contre l’usine RuptureFarms qui l’avait employé.

Il existe en effet deux types de civilisations: les industriels, qui épuisent les ressources de la planète et exploitent les mudokons, et les naturels, qui vivent en osmose avec la nature. Ces derniers échappent ainsi à un triste sort : devenir de la chair à pâté.

Dans l’Odyssée de Munch, nous retrouvons Abe ainsi qu’un nouveau personnage, Munch. Ces derniers vivent en liberté mais souhaitent libérer leurs semblables, toujours esclaves des nombreuses usines, comme celle de RuptureFarms. Ils vont en parallèle récupérer des œufs de Gabbits, une espèce qui a presque disparu des océans à cause des massacres.

Dans La Fureur de l’Etranger, nous incarnons un chasseur de primes sombre en plein western. L’objectif est d’enchaîner les contrats pour gagner de l’argent. Mais notre étranger a un lourd passé et des fragments de vérité se révèlent au fur et à mesure de l’aventure.

GAMEPLAY

Cette collection a pour but de faire la part belle à la diversité des épisodes d’Oddworld. En effet, si le premier jeu de cette collection est en 2D, le second est en 3D et le dernier, en alternance vue à la troisième personne / vue à la première personne.

New ‘n Tasty est le portage de l’Odyssée d’Abe. Il s’agit d’un platerformer assez classique en scrolling horizontal. Notre personnage peut sauter, rouler, se baisser mais aussi se déplacer furtivement, s’accrocher à un rebord, interagir avec son environnement et utiliser des projectiles. Le but est de parcourir les différents niveaux sans se faire tuer, les ennemis étant nombreux et avec une intelligence artificielle assez développée. Il n’y a pas d’ATH pour se repérer et la difficulté est parfois plutôt corsée. En effet, Abe n’a pas de point de vie et le moindre choc est synonyme de mort. Les sauvegardes se font via un système de point de contrôle. Ainsi, on a souvent l’impression d’être dans un pur die ‘n retry.

L’Odysée de Munch propose plus de liberté avec son univers en 3D. Nous déplaçons Abe et Munch à travers plusieurs niveaux. Il faut délivrer des mudokons et utiliser des graines de spooce pour débloquer des mécanismes par exemple. Chaque personnage a ses propres capacités. Abe peut soulever ses comparses et les lancer pour franchir des obstacles, tandis que Munch sait nager, de quoi lui faire parcourir des stages aquatiques. Le système de sauvegarde fonctionne par quicksave, et non plus par point de contrôle. Les commandes sont rigides et la caméra à l’ancienne donne parfois un peu le tournis.

Enfin, La Fureur de l’Etranger change de ton. Nous sommes ici dans quelque chose de plus dynamique, qui demande plus de réflexes, et parfois, de patience. Le chasseur de primes doit en effet traquer ses proie. Il est possible de la tuer ou de la laisser en vie, mais la prime est bien plus importante si la cible est ramenée vivante. De cette manière, nous pouvons utiliser de nombreux subterfuges pour débusquer silencieusement notre victime. Bien plus qu’un jeu de tir, cet épisode mise beaucoup sur la stratégie et l’originalité. Les munitions ne sont pas de vulgaires balles ou flèches. Mais des monstres ! Ils ont tous des capacités propres. Assommer, immobiliser, piéger, fatiguer. Tous les moyens sont bons.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Il est intéressant à travers cette collection de voir l’évolution des graphismes et des techniques utilisées. Dans l’Odyssée de Munch nous avons une 3D à l’ancienne, pas très jolie, et parfois imprécise. Dans New ‘n Tasty, la 2D old school des années 90 a été revue pour être moins cubique et plus lissée, plus détaillée. C’est lumineux, avec une impression de vie, et beaucoup de couleurs.

Enfin, dans La Fureur de l’étranger, nous sommes dans quelque chose de plus “open world” avec des environnements plus variés, jolis mais vieillissants. La patte HD adoucit les textures et les contrastes. Il est de plus possible de choisir entre qualité ou fluidité dans les options.

Il est agréable de retrouver cet univers glauque et complètement déjanté. Les personnages sont de vraies anti-héros, maladroits, laids, mais charismatiques à souhait. Oddworld est une franchise qui a une véritable identité et un lore riche, et on le sent tout au long de ces 3 épisodes.

Les musiques sont discrètes et parfaitement adaptées aux niveaux et ambiances qu’ils véhiculent. Les bruitages sont bizarres, parfois drôles, et sont le reflet du monde de Abe. Le doublage est en français.

CONTENU ET DUREE DE VIE

 Les trois jeux sont inclus directement dans la cartouche, il n’y a pas de téléchargement de contenus à faire. Trois icones apparaissent dans le menu et il suffit de choisir quel soft nous voulons lancer. Le côté nomade de la Nintendo Switch renforce la rejouabilité de ces trois épisodes. Il est plus facile en effet de se lancer une partie de temps en temps lors d’un déplacement, ce que ne permettaient pas les versions consoles ou PC de l’époque.

La durée de vie est tout à fait correcte : une quinzaine d’heures par jeu. Et donc une cinquantaine pour l’ensemble de cette trilogie. Dans New ‘n Tasy le côté die ‘n retry nous fait passer un certain temps sur les mêmes niveaux, surtout au début, lorsqu’il faut s’adapter aux contrôles et mécaniques. Dans l’Odyssée de Munch, ce sont les nombreux allers-retours et les énigmes qui renforcent cette durée. Enfin, dans La Fureur de l’Etranger, la stratégie et l’infiltration demandent de la patience pour débusquer les proies vivantes et ainsi amasser le plus d’argent.

La mode est aux trilogies depuis quelques temps, mais c’est une bonne manière de (re)découvrir des licences “anciennes” qui ont marqué les esprits. Oddworld fait partie de ces univers atypiques et étranges, avec des personnages loufoques et attachants. Si New ‘n Tasty est un portage récent et La Fureur de l’Etranger une édition HD, seule l’Odyssée de Munch ne bénéficie pas de refontes graphiques. Ce qui peut le rendre moins légitime sur cette compilation. Néanmoins, la variété du gameplay entre les 3 jeux est un gros plus, chacun y trouvant son compte.

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