Test : Sea of Solitude The Director’s Cut sur Nintendo Switch
Genre : Aventure, Action, Plateforme
Langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Japonais Sous-titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Coréen, Néerlandais, Portugais, Russe, Chinois
Développé par Jo-Mei
Édité par Quantic Dream
Sortie France : 04/03/2021
Prix : 19,99€ sur l’eShop, 29,99€ version boîte
Taille : 1708,00 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12
Sea of Solitude va vous entraîner dans les méandres de Kay. Très loin d’être idyllique, sa vie peine à trouver une direction salvatrice. Mais son réveil en plein milieu d’une mer va la sortir de son isolement pour la conduire vers une étrange ville.
Son bateau a la particularité d’être un endroit sûr, capable de s’enfoncer dans les recoins les plus sombres de cette cité. Tantôt submergée ou prise dans de violents orages, cet endroit va raviver tous les souvenirs de la jeune femme.
Du réveil à l’éveil, ce sera un passage obligatoire pour qu’elle sorte de cet enfer entre terre et mer.
En bateau ou à pieds, les contrôles sont simples et intuitifs. Vous dirigerez Kay sans encombre avec le stick gauche et la caméra avec le droit. Si une pression sur B fera sauter Kay, une pression sur ZL lancera une fusée de détresse vous indiquant le chemin à suivre.
Ne comptez pas attaquer malgré votre apparence de monstre. Vous n’aurez qu’un seul pouvoir: celui d’enlever la corruption des esprits maléfiques en maintenant ZR.
Pas besoin de plus pour partir à la découverte de soi. En nomade ou avec le confort d’une manette Pro, ce sera un plaisir de diriger Kay dans cet univers atypique et pas toujours bienveillant.
Un soleil radieux au milieu des ténèbres
L’univers vacille entre soleil et orage sans pour autant étaler une technique poussée. Le minimalisme graphique suffit largement pour que l’on puisse se sentir à l’aise ou bien oppressé.
À cet égard le moteur graphique tient bon en plein orage (Kay sursaute si la foudre tombe à proximité) mais il ralentira (un peu) en toute fin d’aventure. Attendez-vous tout de même à un léger flou en mode portable qui sera vite oublié si vous jouez avec un casque. En effet, la partie sonore suit le même chemin que le design: simple et efficace, sans grande orchestration.
Et pour gagner en immersion des doublages français viennent agrémenter cette version Director’s Cut. Si les voix de Kay et Jack (respectivement Kaycie Chase et Donald Reignoux, 2 noms bien connus dans ce domaine) offrent une large palette d’émotions, on trouvera la voix du petit Sunny un peu soulante. Bon après tout c’est un enfant…mais quand-même !
Vague à l’âme de fond
Telle une remise en question de Kay, l’appellation Director’s Cut (toujours chapeautée par Cornelia Geppert) offre à la Switch une aventure repensée.
Un chemin intérieur purement solo qui nous emmène dans la sphère familiale et intime de Kay. Le temps d’une poignée d’heures, elle devra prendre conscience de tout ce qu’elle n’a pas su décoder, voir et ressentir. Et ce grâce à l’intervention d’étranges créatures.
Plutôt balade narrative (n’osant pas nommer le thème de la dépression) parsemée de petits puzzles que jeu d’action, il vous arrivera toutefois de vous faire croquer par une bête (le jeu vous proposera de la suivre du regard avec Y pour anticiper son parcours), sans grande conséquence sur le déroulement de l’aventure et encore moins sur vos nerfs. Une fois l’aventure terminée, le jeu vous proposera de retourner dans les différents chapitres afin de trouver les bouteilles cachées ou bien pour dénicher les mouettes.
Ou pour tout simplement vous refaire un (ou des) passage qui ont su trouver écho en vous. Pour finir, les options proposent bon nombre de paramètres dont la taille des sous-titres et un désormais traditionnel mode photo. De quoi se faire un voyage sur mesure.
Sea of Solitude a le bon goût d’arriver sur Nintendo Switch directement en version Director’s Cut. Non seulement cette version propose une aventure plus fluide et immersive grâce aux doublages mais elle est également agrémentée de petits ajouts comme l’utilisation du gyroscope. Malgré une courte aventure intérieure au charme indéniable, on y revient tout de même car il y a forcément un passage qui trouve sa place en nous. Et il n’attend que notre interprétation.
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